Régime consociatif suisse, société suisse, pouvoir fédéral, démocratie participative, respect des minorités, Suisse
Le terme « consociatif » a été inventé par le politologue néerlandais Arendt Lijphart. Combinaison des termes « consensus » et « association », il traduit une façon de gouverner particulièrement respectueuse des minorités. La Suisse, petit État de 8 millions d'habitants, regroupe sur son territoire des sociétés plurielles, hétérogènes, de par leur langue (65 % AL, 21 % Fr, 7 % It, 0,5 % Romanche = langues nationales reconnues par la Constitution de 1999) et leur religion (42 % catho, 35 % protest, 4 % musul, 2 % ortho, 11 % athées). Afin de faire vivre ensemble toutes ces communautés, la Suisse applique une forme de démocratie consociative. En effet, d'une part, l'organisation des institutions permet de concilier et préserver les caractéristiques propres à chaque communauté, d'autre part, la démocratie directe contribue à la pérennité de ce système de concordance.
[...] L'avis du peuple est sollicité environ 4 à 5 fois par an pour les thèmes à portée nationale, l'électeur suisse glissera son bulletin dans une urne 3 ou 4 fois par mois s'il participe à la vie politique de son canton. Ils ne sont possibles qu'au vu de la petite taille de la Suisse (8M hab). Le référendum est un vote populaire par lequel les citoyens statuent sur une mesure prise ou envisagée par leurs représentants politiques. C'est un moyen qu'a le peuple pour s'exprimer sur les décisions du parlement. Il peut ainsi bloquer ou différer les lois, il dispose d'un droit de véto. [...]
[...] Afin de faire vivre ensemble toutes ces communautés, la Suisse applique une forme de démocratie consociative. En effet, d'une part, l'organisation des institutions permet de concilier et préserver les caractéristiques propres à chaque communauté, d'autre part, la démocratie directe contribue à la pérennité de ce système de concordance. I. La répartition des pouvoirs, tant au niveau vertical qu'horizontal, répond à la nécessité de recherche de consensus, lié au morcellement de la société suisse A. Le fédéralisme, très développé en Suisse, assure la cohésion interne tout en préservant la diversité culturelle suisse. [...]
[...] Elle laisse transparaître une certaine fatigue chez l'électorat Ainsi, la Suisse dispose d'une série de moyens institutionnels qui assure la cohésion d'une société plurielle, dont les individus, ne possédant pas de caractère commun, ne sont pas déterminés à vivre ensemble selon la conception objective de ce qui fait une nation. Un fédéralisme accru, un régime fondé sur la concordance mais aussi le recours très fréquent à la démocratie directe permettent d'assurer la stabilité et la pérennité du système suisse. Cependant, cette politique de consensus n'exclut pas des dysfonctionnements, laissant une place de plus en plus importante aux réflexes identitaires. [...]
[...] On forme ainsi une grande coalition qui associe tous les grands partis au pouvoir. En 2010 ils étaient socialistes PSS libéraux radicaux PLR démocrate- chrétien PDC démocrate bourgeois PBD agrarien UDC parmi eux étaient germanophones francophones, de confession catholique ou protestante femmes et 3 hommes. Ainsi se voient respectés à la tête de l'Etat le pluralisme politique, linguistique et religieux. Cette stratégie d'intégration par le système de concordance, évitant le conflit en s'orientant vers le compromis, a aussi pour résultat que l'électeur vote sans savoir qui va gouverner, et donc développer chez l'électorat un sentiment d'exclusion, puisqu'aujourd'hui en Suisse seul 4 citoyens sur 10 participent aux élections fédérales. [...]
[...] Chaque membre dirige un département ministériel. (affaires étrangères ; justice et police ; intérieur ; environnement, transports, énergie et communication ; finances ; défense, protection de la population et sports, économie.) Bien qu'un de ces conseillers joue aussi le rôle de président, il n'a qu'un pouvoir symbolique de représentation et veille, pendant 1 an, au bon déroulement des séances du Conseil fédéral. Ainsi, cette collégialité de l'exécutif permet d'éviter toute personnalisation du pouvoir. Le Conseil fédéral n'est pas responsable devant le Parlement, il est cependant contraint d'appliquer sa politique face aux armes dont dispose l'Assemblée telles que la motion, le postulat, l'interpellation. [...]
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