En 1991, Michel Rocard, au poste de Premier ministre, publie un livre blanc qui a pour objet de faire des propositions concernant les retraites. Cette publication marque le début d'une série de rapports gouvernementaux et de réformes. De 1991 à 2000, il n'y eut pas moins de dix rapports tel le rapport Briet en 1995 qui présente une actualisation de la situation française Le rapport de Foucault, également en 1995, met en évidence la nécessité de réformer le système actuel sur le plan financier.
L'urgence d'une réforme s'impose, «la situation de la sécurité sociale parait alors dramatique» et c'est pour cela qu'à l'été 1993, Edouard Balladur entreprend une réforme. Afin d'éviter un conflit entre le gouvernement et les différents syndicats de salariés, la réforme Balladur ne s'attaque pas aux régimes spéciaux du secteur public.
Ce premier point peut déjà faire l'objet de critiques, en effet on peut alors se demander comment cette réforme peut être efficace si elle ne concerne pas tous les travailleurs mais seulement une partie d'entre eux. En ne réformant qu'une partie du système, elle risque de renforcer les inégalités entre public et privé.
[...] N'ayant connu ces dernières années que les multiples problèmes de financement que rencontraient les retraites et vivant dans l'âge d'or de l'internet, grâce auquel jouer en bourse peut se faire sans l'aide d'un quelconque banquier, certains se sont tout simplement résignés à accepter cette alternative. Cette question partage tout le monde. Quelle que soit la catégorie, on approche des 50% de oui contre 50% de non et ce, avec aucune abstention. Permettre aux retraités de travailler plus longtemps est bien accepté par la population mais il est intéressant de constater que les plus de 55 ans ne sont pas tout à fait d'accord. [...]
[...] Les premiers sont plutôt contre et les seconds ferment pour (souvenir des années passées Les régimes spéciaux sont loin d'être appréciés avec 69% des votants pour leur suppression. Seuls le secteur public et les moins de 35 ans sont plus hésitant voir contre. Après tout, les régimes spéciaux sont connus pour être souvent appliqués aux fonctionnaires et un récent sondage a montré qu'une grande partie des jeunes souhaitaient devenir fonctionnaire. En Europe 2 En Europe Chacun des pays membres de l'UE avait des politiques de retraites différentes. [...]
[...] Comme vous pouvez le voir ci-dessus, cette mesure est très impopulaire. Seuls les retraités et plus de 55 ans font une fois de plus exception à la règle avec 50% pour et 50% contre. L'augmentation du taux de cotisation sociale ne les concerne ou ne les concernera bientôt plus. La population est plutôt contre le fait de plafonner les retraites même si, contre toute attente, ce sont les retraités eux-mêmes qui souhaitent les plafonner. La raison en est qu'ils ont l'impression que certaines retraites sont bien trop élevées et cela crée un sentiment d'injustice. [...]
[...] Celui-ci est calculé en référence au salaire des quinze meilleures années contre les dix meilleures avant. Ce point peut être jugé positivement. En effet, il évite aux salariés d'avoir des hausses de salaire à la fin de leur carrière et ainsi d'obtenir une retraite plus élevée que leur réelle production tout au long de leur année de cotisation. L'autre point important de la réforme Balladur est l'augmentation des années de cotisations qui passent de 37,5ans à 40ans.On peut facilement voir les avantages d'une augmentation des annuités qui permettent une réduction des retraités et donc une baisse des besoins de financement. [...]
[...] La réforme des régimes spéciaux parait alors très risquée à toucher pour un gouvernement. De 1997 à 2000, sous le gouvernement Jospin, il n'y a pas eu de véritable réforme, mais le système des retraites est resté au cœur des négociations. Le rapport Charpin de 1999 continue à mettre en évidence le vieillissement de la population et donc le futur échec, à partir de 2010, du système actuel. Ce rapport propose de prolonger à nouveau la durée de cotisation à 42ans et d'aligner le secteur public sur le privé. [...]
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