« Soixante années se sont écoulées depuis ce jour déjà lointain du 26 juin 1945 qui a vu naître cette Organisation destinée à mettre en oeuvre les quatre grands objectifs proclamés dans le préambule de son statut. Au long de ces années, beaucoup a été fait au service de l'humanité. Toutefois, cet organisme, comme toute réalité humaine, a montré des signes d'usure au fil des années. Il apparaît maintenant nécessaire à tous qu'il doit être rénové, pour répondre aux grands défis du temps présent ».
[...] L'idée d'une réforme du Conseil de sécurité fut reprise à partir de 1997 par le Secrétaire Général de l'époque et successeur de M. Boutros Boutros-Ghali, M. Kofi Annan, qui la transforma en projet de réforme en 2004. Section 2 : Pour une liberté plus grande Afin de marquer le 60ème anniversaire des Nations Unies chefs d'état se sont réunis à New York (du 14 au 16 septembre 2005) à l'occasion du Sommet Mondial des Nations Unies afin de tenter de trouver un consensus sur des questions telles que les droits de l'homme, la sécurité, la paix ou encore la réforme des Nations Unies. [...]
[...] Sous-section 2 : Un mode de fonctionnement et une composition hérités pour l'essentiel du lendemain de la seconde Guerre Mondiale. Nous oublions souvent que la charte des Nations Unies date de 1945, et reflète un contexte aujourd'hui dépassé. A l'époque, il fallait absolument ériger un ordre mondial autour des vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale, mais aussi contenir la rivalité qui risquait d'opposer les grandes puissances du Nord. Il convenait alors de définir un équilibre entre une sécurité collective forgée à quelques-uns et le droit dérogatoire des cinq Grands légalement érigés en aristocratie mondiale. [...]
[...] Sous-section 3 : La position de l'Union Africaine. Les pays africains se sont trouvés très fortement divisés sur l'initiative du G4 : outre les rivalités entre grands Etats africains pour se répartir les deux sièges permanents proposés par le G4, ce sont les réticences de la très grande majorité des Etats africains à voir consacrer deux d'entre eux qui a fait échouer le projet du G4. Les africains ont caché leurs divisions à ce sujet en présentant une nouvelle proposition maximaliste, dite Consensus d'Ezulwini qui propose la création de deux sièges permanents avec droit de 49 veto en plus de ceux proposés par le G4 (sans veto) et de cinq sièges non-permanents supplémentaires, dont deux pour les pays africains, augmentant ainsi le nombre de sièges à vingt-six. [...]
[...] L'Organisation des Nations Unies commence à apparaître avant la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Déclaration des Nations Unies (reprise des principes de la charte de l'Atlantique) fût signée le 1er janvier 1942 par les États-Unis et ses vingt-cinq alliés (dont la France). L'URSS et la Chine de Chang Kai-Shek s'associèrent à ce projet le 30 octobre 1943 lors de la déclaration de Moscou. Roosevelt, Président des États-Unis, voulait absolument une institution universelle qui assurerait la sécurité collective, maintiendrait la paix et qui donnerait les quatre libertés au monde: «freedom of expression, of belief, from fear and from want»4. [...]
[...] Le contexte international étant favorable à une nouvelle tentative de réforme du Conseil de Sécurité, un nouveau projet a été mis en avant et appuyé par le Secrétaire Général, celui de la réforme intérimaire (section 1). Ce nouveau projet de réforme regroupe autour de lui davantage de consensus que ses prédécesseurs (section mais des négociations sont nécessaires car des zones de divergences demeurent (section 3). Section 1 : Un pas en avant prometteur. Le principe d'une réforme intérimaire est issu de la proposition formulée par l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair en mai 2006. [...]
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