Les élections présidentielles de 2002 ont constitué un évènement de l'histoire politique française puisque pour la première fois, un parti d'extrême droite arrivait au second tour, tandis que la gauche était éliminée dès le premier tour. La qualification de Jean-Marie Le Pen a été perçue comme un véritable “séisme” le 21 avril, tant elle était inattendue. En effet, cette élection était censée voir Jacques Chirac affronter Lionel Jospin après cinq ans de cohabitation.
L'entre-deux tours a été marqué par une mobilisation très importante, à l'appel des partis politiques, associations, et rassemblant un grand nombre de jeunes, pour faire barrage au candidat d'extrême droite. Cette mobilisation avait d'autant plus d'ampleur que le 21 avril a vu un taux record d'abstention pour une élection présidentielle, avoisinant 30 %. Jacques Chirac a été réélu le 5 mai, avec un score historique de 82,21 %.
Cependant, la gauche dans son ensemble a été complètement désavouée par les électeurs, à l'image du Parti communiste qui n'avait jamais atteint un score aussi bas. Face à l'ampleur de la défaite, Lionel Jospin a décidé de se retirer de la vie politique française. Les élections législatives du mois de juin suivant ont globalement confirmé les résultats du 21 avril.
Beaucoup de responsables politiques et anciens ministres de l'ex majorité ont ainsi été battus : D. Voynet, R. Hue, J.-P. Chevènement ou encore M. Aubry. Le concept de gauche plurielle, mis en place en 1997, a donc trouvé là ses limites, tout en permettant cependant à l'extrême gauche de réaliser un score non négligeable.
Cet échec a de ce fait posé le problème de savoir de quelle manière la gauche française allait pouvoir redevenir crédible aux yeux des électeurs. Comment cette recomposition devra-t-elle se construire ? À quelles conditions pourra-t-elle représenter une alternative durable ? Quelle forme prendra-t-elle ?
La gauche plurielle telle qu'elle était constituée, était un échec dont la conséquence aura été une remise en cause de la stratégie des différents partis qui la composaient. La recomposition d'une force de gauche qui puisse représenter une alternative doit se faire à partir d'un projet politique concret capable de rassembler. À partir de ce projet, une convergence des différents acteurs qui constitue la gauche pourra prendre forme dans une alliance encore non définie.
[...] Forcari, Une main tendue dans le vide Libération janvier élections présidentielles, les différentes formations s'attachent à élaborer un projet capable de représenter une alternative au gouvernement en place, qui soit susceptible de rassembler Proposer une alternative politique permettant le rassemblement 20 A. Construire une opposition forte La reconstruction de la gauche ne se fera que dans le mouvement d'où naîtra un projet. Ce mouvement peut être à la fois local, national et européen, mais l'addition du tout ne fait pas la force politique si un projet solide n'est pas constitué. [...]
[...] Il s'est passé la même chose avec la gauche au pouvoir, qui revendiquait le côté pluriel. Il faut comprendre comment des logiques apparemment 34 contradictoires peuvent être complémentaires. Un renouvellement des pratiques peut donc constituer un des préalables pour une union durable. L'autre condition pour constituer une force d'alternance est la nécessité d'avoir un leader naturel, incontesté, capable de rassembler. La victoire suppose donc d'avoir un leader. A droite, Jacques Chirac a réussi à l'être, alors que ce n'était pas évident quelques semaines avant les élections. Il a représenté un facteur déterminant pour faire l'UMP. [...]
[...] - l'Express : - C. Aguiton, Rupture et réforme août 2002. - Eric Conan, Comment la gauche a perdu le peuple mai 2002. - L'Humanité : A. Raynal, La LCR en question septembre 2002. - 20 minutes : S. Proust et M. [...]
[...] Mélenchon, ex- animateur de la Gauche socialiste. L'objectif reste la clarification politique. Les traits marquants du courant sont exprimés par un refus de la mondialisation libérale et du modèle de construction européenne actuelle. Selon le NM, le gouvernement n'a pas été en mesure de répondre aux attentes de la grande masse des Français, composée d'employés et d'ouvriers, qui sont les premiers à subir les effets de la mondialisation. L'objectif est donc de déplacer le “centre de gravité” du PS à gauche. [...]
[...] Mauduit, la première gauche vient-elle de mourir ? Le Monde avril Entretien accordé à Politis juin non des modalités de la Ve république, des rapports avec l'Europe et sur la prise en compte de la question constitutionnelle. Le débat pourra donc se situer à plusieurs échelles, le tout étant de trouver une certaine cohérence à l'intérieur même des partis sur les modalités et les critères de la rénovation. L'élection présidentielle a été révélatrice d'une crise des partis de masse, mais aussi plus largement d'une crise de la représentation tant chez les syndicats que chez les associations, déjà visible auparavant, mais qui a pris une autre dimension à cette occasion. [...]
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