Raymond Aron est né le 14 mars 1905 à Paris, dans une famille lorraine. Son père était professeur de droit. En 1924, il entre à l'Ecole Normale Supérieure, où il se lie avec Jean-Paul Sartre et Paul Nizan. Agrégé de philosophie en 1928, il enseigne en 1930 à l'université de Cologne, en qualité de lecteur, puis à la Maison académique de Berlin de 1931 à 1933. C'est au cours de ce séjour qu'il oriente ses recherches vers la sociologie allemande. A son retour d'Allemagne, il enseigne au Havre (1933-1934) où il succède à Jean-Paul Sartre, puis est nommé secrétaire de Centre de documentation sociale de l'Ecole Normale Supérieure, poste qu'il occupe jusqu'en 1939. Il soutient en 1938 ses thèses Introduction à la philosophie de l'histoire et La philosophie critique de l'histoire.
Mobilisé en 1939, il réussit à s'embarquer pour l'Angleterre dès [...]
[...] L'administration, tout comme les individus doivent se soumettre au pouvoir judiciaire. Les pays occidentaux se définissent comme des régimes dans lesquels "existe une organisation constitutionnelle de la concurrence pacifique pour l'exercice du pouvoir", ce qui donne lieu à des élections. Pour Rousseau, obéir aux ordres de la majorité, comme c'est le cas des pays démocratiques, ce n'est qu'obéir à soi-même dans la mesure où l'on a voulu un régime dans lequel la volonté de la majorité est loi. En URSS, un parti a le monopole de l'activité politique et se légitime par le fait qu'il représente la majorité prolétarienne et qu'il a vocation à forger la nouvelle société, il se tourne vers l'avenir, repose sur la foi des gouvernés et leur peur. [...]
[...] Khrouchtchev n'est pas divinisé comme Staline, le Comité central reprend de l'importance. Mais le monopole du parti est resté présent avec toute son orthodoxie, l'industrie lourde est toujours un des objectifs majeurs. Les niveaux de vie et de culture des Russes se sont élevés, mais rien ne prouve qu'ils s'accompagneront d'institutions démocratiques et libérales. Aron, en 1958, affirmait que la foi marxiste allait s'affaiblir, mais que les grandes lignes de l'idéologie demeureraient. Selon lui, les préoccupations économiques allaient prendre un poids majeur, la question étant de savoir si elles allaient s'accompagner d'une liberté intellectuelle, d'un pluralisme des partis. [...]
[...] Après la libération, il mène une double carrière de journaliste politique et d'universitaire. En 1944, il écrit l'Homme contre les tyrans. Editorialiste au Combat (1945- 1946), puis au Figaro (1947-1977) et à l'Express (1977-1983), il analyse régulièrement la conjoncture internationale et intérieure et participe activement aux débats idéologiques de la guerre froide. Il publie L'opium des intellectuels en 1955 puis le Grand Schisme et Dimension de la pensée historique en 1960. Professeur à l'Institut d'études politiques de Paris (1945-1954) et à l'E.N.A (1945-1947), il devient titulaire de la chaire de sociologie de la Faculté de lettres de Paris (1955-1967), directeur d'études à la VIe section de l'Ecole pratique de hautes études (1960-1978), professeur au Collège de France (chaire de sociologie de la civilisation moderne, 1970- 1978). [...]
[...] A cette occasion de nombreux articles biographiques lui sont consacrés dans la presse. Nous n'avons pas trouvé de critique sur l'ouvrage Démocratie et totalitarisme mais d'autres plus général sur l'ensemble des travaux de l'auteur. Parmi ceux-la, l'article Le sans-faute de Raymond Aron, paru dans L'express du 28 octobre 1993 et dans lequel Luc Ferry décrit le philosophe fasciné par la politique comme l'un des rares grands intellectuels à ne pas s'être fourvoyés et s'interroge sur le secret de cette clairvoyance qui manqua à Sartre. [...]
[...] Le passage d'un régime constitutionnel-pluraliste à un autre se fait soit par un coup d'Etat comme en Amérique du Sud, soit par l'accession légale comme Hitler qui se fera voter les pleins pouvoirs ou encore Napoléon III ou soit par une défaite militaire ou une invasion. Certes des difficultés apparaissent avec le développement du régime, mais on désire conserver le niveau de vie plus important que l'on a acquis. Les régimes constitutionnels-pluralistes s'affaiblissent par l'usure mais se renforcent par l'accoutumance. La France de la IVe République était en crise de par l'instabilité gouvernementale, cependant elle a été le témoin de l'expansion économique et du progrès social. [...]
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