Les libertés fondamentales garanties par le libéralisme sont nécessaires pour permettre à chacun de s'exprimer librement dans une société démocratique. Ainsi, le libéralisme politique marque son attachement aux libertés individuelles, au respect de la loi garante des libertés par l'administration (principe de légalité) et à la règle de séparation des pouvoirs. Le libéralisme sert notamment à protéger la démocratie contre elle-même en l'empêchant de brimer les droits et libertés qui rendent son exercice possible.
À l'intérieur de la doctrine démo-libérale, deux visions de la protection des libertés individuelles s'opposent : certains comme Constant refusent toute intervention de l'État dans la sphère privée afin de protéger les libertés individuelles de l'État. D'autres représentant la majorité des auteurs de la philosophie libérale prônent une intervention minime de l'État afin de protéger ces mêmes libertés individuelles. Ainsi afin de protéger ces dernières, deux modes de pensée existent.
Le problème qui vient se poser est alors de savoir si la protection des libertés individuelles dépend de l'intervention ou non de l'État dans la sphère privée.
[...] En découlent la reconnaissance indispensable des libertés politiques, ainsi que le primat de la loi, expression de la volonté générale. L'harmonie entre démocratie et liberté ne va pas de soi, un antagonisme potentiel étant détecté par le professeur Jean Rivero qui affirmait : mécanisme de dévolution du pouvoir, la démocratie n'est pas, par elle-même, garante de la liberté. Bien plus, en fondant l'autorité des gouvernants sur la volonté de la majorité, identifiée avec celle du peuple, elle peut conduire à condamner toutes les résistances qui, au nom de la liberté, entraveraient cette volonté Les libertés fondamentales garanties par le libéralisme sont nécessaires pour permettre à chacun de s'exprimer librement dans une société démocratique. [...]
[...] Ces questions, précédemment traitées, apportent de nouvelles dimensions au rôle de l'Etat quant à la protection de la liberté, et témoignent de la complexité de cette relation. [...]
[...] Ces capacités et cette unicité contribuent à la dignité de la personne. Si Spinoza affirmait en vérité, le but de l'Etat, c'est la liberté le sens commun semble plutôt concevoir la notion de liberté comme une absence de contraintes, un refus de l'autorité. La liberté serait alors caractérisée par l'affranchissement de tout ce qui la restreint : les règles sociales, les importuns, l'Etat. Cependant, penser la liberté comme une révolte constante contre ce qui nous opprime semble incompatible avec la vie en société, qui implique la coexistence de plusieurs libertés, la nôtre et celle d'autrui. [...]
[...] Mais quelles sont les raisons pour lesquelles cela doit advenir selon Rousseau ? - D'une part, il estime que Chacun se donnant tout entier, la condition est égale pour tous, et la condition étant égale pour tous, nul n'a intérêt de la rendre onéreuse pour tous - De plus, l'aliénation se faisant sans réserve, l'union est aussi parfaite qu'elle ne peut l'être et nul associé n'a plus rien à réclamer : car s'il restait quelque droit aux particuliers, comme il n'y aurait aucun supérieur commun qui pût prononcer entre eux et le public, chacun étant en quelque point son propre juge prétendrait bientôt l'être en tous, l'état de nature subsisterait et l'association deviendrait nécessairement tyrannique ou vaine - Et enfin, chacun se donnant à tous ne se donne à personne, et comme il n'y a pas un associé sur lequel on n'acquière le même droit qu'on lui cède sur soi, on gagne l'équivalent de tout ce qu'on perd, et plus de force pour conserver ce qu'on a (extrait du contrat social). [...]
[...] Le cadre étatique se doit donc de garantir l'exercice des libertés individuelles. Sans l'Etat, non seulement les libertés essentielles à l'individu sont menacées, mais pire encore, l'homme ne peut jouir des droits civiques que lui offre sa qualité de citoyen. L'Etat pouvant, au nom de sa propre raison, s'opposer à l'usage de la liberté, et l'Etat de droit se portant garant de la protection de cette dernière, on peut alors affirmer que la liberté dépend de l'Etat. Néanmoins, la philosophie libérale vient contredire ce postulat, considérant une quelconque intervention de l'autorité comme néfaste et contraignante - Voilà jusqu'à quel point l'Etat s'est démasqué montrant son essence propre qui est la contrainte en soi affirme Bloch et donc antinomique avec la notion de liberté L'Etat ne poursuit jamais qu'un but : limiter, enchaîner, assujettir l'individu, le subordonner à une généralité quelconque Mais la liberté se réduit-elle à la sûreté ? [...]
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