En 1978, au moment des réformes entamées par Deng Xiaoping, la Chine est l'un des pays les plus pauvres du monde, 60 % de sa population totale vivant avec moins de 1$ par jour. La population chinoise est alors rurale à 75%.
Le processus réformateur initié par le pouvoir politique se fonde sur deux principes : expérimentation et pragmatisme : il s'agit de « traverser le gué en tâtonnant de pierre en pierre ».
Les réformes vont initier trois transitions économiques majeures :
- de la planification centralisée vers l'économie sociale de marché
- de l'agriculture vers l'industrie
- de la prédominance des campagnes vers une urbanisation accélérée.
Alors que le Royaume-Uni a eu besoin de 58 ans (1780-1838) pour doubler son revenu par habitant, les Etats-Unis de 47 ans (1839-1886), le Japon de 34 ans (1885 à 1919), la Chine double son revenu par tête d'habitant à deux reprises entre 1978 et 1996.
[...] La formation brute de capital atteint du PIB en 2004, soit 741 milliards de dollars. Ces investissements sont alimentés par un taux d'épargne très élevé, estimé à du PIB, ainsi que par l'afflux de capitaux étrangers qui s'élevait à 61 milliards de dollars en 2004. Le montant accumulé des IDE est estimé à 500 milliards de dollars, le flux annuel ayant décollé à partir de 1993 pour progresser de 27,8 milliards de dollars cette année-là à 60,3 milliards de dollars en 2005, soit un niveau quasi identique à celui atteint en 2004. [...]
[...] Caractéristiques des échanges commerciaux entre la Chine et l'Union européenne Si l'UE comme les Etats-Unis constituent des débouchés de plus en plus importants pour la Chine, on constate que les exportations de l'UE stagnent, voire régressent. La Chine détient une part très importante du marché européen dans des secteurs traditionnels comme les importations de jouets et d'ouvrages en cuir (plus de du marché), le secteur du meuble, des chaussures et des vêtements ( du marché) et les machines électriques (plus de 20 Par ailleurs, l'élimination des quotas sur les importations d'habillement et de textile depuis le 1er janvier 2005 ont permis à la Chine d'élargir sa part de marché au détriment des autres fournisseurs extérieurs de l'UE, celle-ci passant de fin 2004 à après la levée des quotas. [...]
[...] Beaucoup de grands groupes industriels français sont présents en Chine depuis de nombreuses années, mais les PME ne s'y risquent pas encore en nombre. Pourtant, l'offre économique française va devenir de plus en plus intéressante pour les Chinois au fur et à mesure qu'ils vont développer leurs services et que leur consommation va se diversifier. Les protections qu'ils ont instituées en ce domaine devraient en outre commencer à s'estomper fin 2006, en raison des accords OMC. Il est donc important que les grandes PME françaises s'intéressent davantage au marché chinois. [...]
[...] En Chine, c'est un despotisme exercé collectivement par les dirigeants du parti unique et sans culte de la personnalité, une sorte de système impérial unitaire avec 8 empereurs : les huit membres du Bureau politique du PCC, pour la plupart ingénieurs de formation et dont le pragmatisme semble être le nouveau dogme. Paradoxalement, la Chine est donc un pays bureaucratique et autoritaire où les entrepreneurs bénéficient d'une très grande liberté. Le régime en place apparaît solidement établi et ne pourrait être sérieusement menacé, à court ou moyen terme, que si la croissance venait à fléchir durablement. Il n'y aurait alors plus les marges permettant de fournir des emplois aux populations qui, en dépit d'un contrôle rigoureux, quittent les campagnes pour les villes et ceci pourrait conduire à de graves explosions sociales. [...]
[...] En dépit de deux accidents de parcours[1], la Chine enregistre une croissance continue de par an en moyenne de 1979 à 2005 ce qui la place au 4e rang de l'économie mondiale. Le revenu annuel moyen par habitant exprimé en PIB par habitant s'est établi à 1.700 $ en 2004[2]. En parité de pouvoir d'achat, le revenu annuel par tête est estimé 5000$, ce qui place la Chine au 109e rang mondial Une croissance économique résultant principalement de l'investissement et des exportations La stratégie de croissance s'est construite essentiellement sur les exportations et les investissements liés aux exportations, car elle ne pouvait pas reposer sur le seul moteur de la consommation intérieure, compte tenu du niveau de développement du pays[3]. [...]
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