Pourquoi et comment en est-on arrivé à se stade de communautarisme qui effraye tant les medias et qui fait couler tant d'encre ? Pourquoi est-ce que se constituent ces groupes d'individus qui ne s'intègrent pas dans la société et qui affichent leur identité dans la différenciation par rapport à la majorité ?
Clairement deux aspects se dégagent, ceux que Weber et Tönnies ont repérés à savoir, le communautarisme comme un phénomène politique manipulé et quelque part orienté part l'Etat et le communautarisme comme aboutissement logique de l'évolution des valeurs, de la société et de l'histoire...
[...] En France la tradition de l'immigration ne commence que relativement tardivement et une tradition de l'Etat-nation est tenace. En effet, l'idéologie qui prévaut en France est celle d'un Etat unitaire et on tient beaucoup à l'intégrité de cet Etat. L'immigration confronte la France à un nouveau problème, celui d'un communautarisme non seulement religieux culturel (qu'on connaissait déjà avec les juifs de France), mais également sociale. Ces gens, pour la plupart se sentaient français et leur but était plus de se fondre dans la société que d'afficher leur différence. [...]
[...] Il faut dire qu'il y a certains communautarismes qu'on a plus de facilité à accepter que d'autre. On accepte plus volontiers, au nom de la tolérance les minorités culturelles, en France, que les minorités étrangères. Un telle politique est sans aucun doute une politique qui favorise la diversité et enrichie la nation mais elle présente des risques notables. Il faut être conscient qu'en accordant une trop grande liberté au région, en leur permettant trop librement de cultiver leur diversité, on cours le risque de les perdre un jour ou en tout cas de voir l'autorité nationale considerablement endommagée. [...]
[...] Ainsi, le communautarisme s'oppose a la fois à l'individualisme et au cosmopolitisme. En outre, le terme, d'usage polémique est également connoté péjorativement. Il distingue quatre types de communautarisme. La première est celle déjà distingué par Tönnies et Weber et qui est une auto-organisation d'un groupe social, fondé sur une «parenté ethnique» plus ou moins fictive ou communautarisme devient synonyme de tribalisme. La seconde est centré autour d'une vision essentialiste des groupes humains chacun étant doté d'une identité particulière qu'on suppose partagé par tous ses membres. [...]
[...] "C'est parce que l'Etat a abandonné ces populations qu'elles se réfugient dans le communautarisme", entend-on dire souvent. Les acteurs du communautarisme seraient ainsi des gens qu'on a laissés tomber, des défavorisés, qui n'ayant d'autres ressources que les solidarités communautaires, les utiliseraient par défaut, c'est-à-dire à cause de l'absence de politique véritable d'accès à la citoyenneté et de réelle égalité républicaine. Ce serait donc des gens qui se réfugient dans le communautarisme pour avoir une identité et une reconnaissance que leur patri d'accueil leur refuse. [...]
[...] Ces deux conception s'opposent dans leur relation aux communautés et cela est du a leur conception également différente sur la notion de l'Etat. En effet, si l'on observe la conception anglo-saxonne, il s'agit d'une conception très tolérante qui accepte les diversités. La conception française de la nation on se rend compte que c'est une conception tolérante si on regarde cela dans ses principes républicains mais il s'agit d'une attitude plus complexe. Issus de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 selon laquelle tous les hommes sont égaux peu importe leur culture, l'Etat français accepte les communautés dans le principe. [...]
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