La notion de race s'attache chez l'homme à des caractéristiques physiques immédiatement apparentes, couleur de la peau, forme du visage, type de chevelure. Les différences sont alors souvent interprétées selon un système de valeurs propres à chaque culture. Mais le mot race renvoie aussi, dans son acception historique, à une différence de classe et de famille, la « race » étant considérée comme la descendance d'une lignée particulière. Le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences réelles ou imaginaires, au profit de l'accusateur et au détriment de sa victime, afin de légitimer une agression.
[...] Le débat sur le racisme se double aujourd'hui d'un débat sur l'antisémitisme, le conflit israélo arabe rejaillissant sur les communautés présentes en France, et se traduisant par des actes délictueux contre les personnes et les bâtiments de la 3 diaspora juive. Ce débat s'est également déplacé sur le terrain international, notamment par des attaques outrancières de ministres israéliens extrémistes contre la France. [...]
[...] Mais le mot race renvoie aussi, dans son acception historique, à une différence de classe et de famille, la race étant considérée comme la descendance d'une lignée particulière. Le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences réelles ou imaginaires, au profit de l'accusateur et au détriment de sa victime, afin de légitimer une agression. Il se manifeste alors de façon diverse, par des arguments biologiques, culturels, sociaux, religieux. Il justifie l'esclavage, l'antisémitisme. D'une façon large, le racisme est perçu comme la mise à l'écart ou à l'index d'une partie de la population pour des critères raciaux, religieux, culturels, sexuels. [...]
[...] Le racisme sous-entend qu'il existe une race pure. Or, les critères biologiques prouvent aujourd'hui que ce mythe n'existe pas et que l'ensemble des populations de la planète a été brassé au cours des siècles et des migrations. Le concept de race se rattache plus à l'élevage qu'à l'élément humain. Cependant, l'homme a fait du racisme une arme politique, et les justifications à travers les siècles n'ont pas manqué. Le racisme est donc une construction humaine destinée à protéger de la peur de l'autre, à défendre ses propres intérêts en désignant un bouc émissaire, à légitimer une agression LES ORIGINES DE LA DIFFÉRENCIATION DES RACES La Bible affirme l'unité du genre humain, à partir de l'ancêtre commun Adam. [...]
[...] Conformément aux chartes des Nations unies prohibant les distinctions et discriminations fondées sur les races, le droit international a bâti un corpus théorique très élaboré, mais hélas bien souvent impuissant. L'Europe s'est parallèlement dotée de textes à vocation régionale visant à prévenir et punir les manifestations de racisme, antisémitisme et xénophobie. En France, l'égalité des hommes est rappelée par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Mais, pendant longtemps, seuls les paroles et les écrits racistes seront sanctionnés, sur la base de la loi de 1881 sur la liberté de la presse. [...]
[...] Les motivations restent pour autant les mêmes : peur de l'autre, montée de la délinquance dont on accuse les jeunes de banlieues, souvent issus de l'immigration. Il est présent dans toutes les catégories socioprofessionnelles et dans toutes les couches de la population, même si le multiethnisme semble mieux accepté par les jeunes aujourd'hui. Le racisme n'est pas réservé à l'élite, qui souhaite défendre sa domination. Il existe aussi un racisme des dominés, des faibles, contre ceux qui sont encore plus faibles (et qui servent d'exutoire aux frustrations) et contre ceux qui les maintiennent dans cette situation. [...]
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