Dès les XVIIIe et XIXe siècles, moment des prémices de la démocratie, des groupements politiques, comités locaux, se sont constitués selon des affinités idéologiques en Europe et en Amérique du Nord. Or, ce n'est qu'à partir de la seconde moitié du XXe siècle que les partis politiques se sont institutionnalisés pour alors devenir des éléments centraux des démocraties modernes. Dans son ouvrage intitulé Les partis politiques, D.L. Seiler définit les partis comme étant « des organisations visant à mobiliser des individus dans une action collective menée contre d'autres, pareillement mobilisés, afin d'accéder, seul ou en coalition, à l'exercice des fonctions de gouvernement. Cette action collective et cette prétention à conduire la marche des affaires publiques sont justifiées par une conception particulière de l'intérêt général ». En résumé, ce qui caractérise un parti politique, c'est sa dimension collective, son ambition à accéder au pouvoir et sa croyance en un programme, une idéologie définie.
Si les partis politiques sont, comme le disait Max Weber, « les enfants de la démocratie et du suffrage universel », il semblerait qu'aujourd'hui, leur légitimité soit remise en question comme en témoignent les taux records de l'abstention, les résultats électoraux des partis populistes ou encore le faible taux d'adhésion que les partis enregistrent.
Dès lors, nous pouvons nous demander à quoi servent les partis politiques. Sont-ils encore nécessaires à nos démocraties actuelles?
[...] A quoi servent les partis politiques? Dès les XVIIIe et XIXe siècles, moment des prémices de la démocratie, des groupements politiques, comités locaux, se sont constitués selon des affinités idéologiques en Europe et en Amérique du Nord. Or, ce n'est qu' à partir du second XXe siècle que les partis politiques se sont institutionnalisés pour alors devenir des éléments centraux des démocraties modernes. Dans son ouvrage intitulé Les partis politiques, D.L. Seiler définit les partis comme étant des organisations visant à mobiliser des individus dans une action collective menée contre d'autres, pareillement mobilisés, afin d'accéder, seul ou en coalition, à l'exercice des fonctions de gouvernement. [...]
[...] Or ces alliances de circonstance déconcertent les citoyens, qui semblent parfois perdus dans ce spectre politique, ne sachant plus vraiment qui se situe où. Le Modem qui, aux dernières municipales, s'est allié parfois à la droite, parfois à la gauche, selon le parti qui avait le plus de chance d'être élu. L'UMP soutenant un candidat PS afin de s'assurer de l'échec de F. Bayrou à Pau . ) Prise dans cette logique de politique politicienne, les partis politiques ne parviennent plus à proposer des projets de vie concrets, répondant aux attentes des citoyens, qui se détournent de la politique. [...]
[...] Les partis politiques permettent également de garantir le pluralisme. En effet, la concurrence politique, encadrée par les partis, permet la représentation de tous les intérêts, même dans une petite mesure. Or, le pluralisme, rendu possible par l'existence des partis politiques, est un gage de démocratie, plus encore, il est la condition sine qua non au bon fonctionnement du régime représentatif. (Contrairement aux régimes totalitaires où le parti unique n'a pour but que de justifier la politique et les idées du gouvernement par la propagande. [...]
[...] Dans cette logique, les partis politiques sont porteurs de débats. Ils ont donc une fonction d'instruction des masses, de formation de l'opinion publique par le biais des meetings, des réunions, des tracts, des émissions audiovisuelles, de la presse, des déclarations des leaders . Ainsi, les partis sont des vecteurs d'idéologies, tentant de mobiliser les masses en leur faveur en vue des élections. Ils structurent l'opinion publique, en construisant des archétypes, des idéologies, des valeurs de références. Des fonctions sociales Les partis politiques sont des agents de médiation institutionnels entre les centres de pouvoir et les citoyens, dont la fonction est d'organiser et de formater les revendications du peuple. [...]
[...] Ainsi, il semble primordial que les partis politiques se modernisent, se réforment et renouent des liens avec la société civile. Il est en effet nécessaire que les partis redonnent le pouvoir aux masses, et ce, non pas seulement lors du vote, en se démocratisant et en permettant d'accroître l'implication et la participation des citoyens dans le débat public et la prise de décisions politiques qui s'en suit. C'est dans ce sens que certains politiques appellent à la mise en place d'une démocratie participative à une époque où pour continuer à peser efficacement les partis politiques doivent apprendre à renouer avec les masses. [...]
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