Il convient tout d'abord de constater qu'un premier ministre sert à diriger la mise en œuvre de la politique nationale, en tant que chef du gouvernement qui en a la tache. Puis nous verrons qu'au delà de cette fonction déterminante mais à plusieurs niveaux limitée, il est possible de prêter au premier ministre un rôle fondamental qui serait alors central, et qui serait celui de pièce maîtresse des institutions en tant que personnage représentatif d'une part de la souveraineté nationale, normalement incarnée tout entière par le Président, et en tant que facteur de la viabilité du régime
[...] Face au Président : une alternative Mais le premier ministre peut aussi, en tant que chef de l'opposition, représenter une alternative à la politique du président. Il a les moyens de mettre en œuvre ses idées dans un cas de cohabitation, puisqu'il gouverne enfin, et quasiment seul, en tout cas loin des prérogatives limitées du Président, qui ne peut que le gêner par des discours et des délais. Mais laisser le choix aux électeurs de l'interprétation de la constitution, du titulaire du pouvoir gouvernemental, et de la politique entre les deux proposées, c'est rendre dépendant le premier ministre. [...]
[...] Pourtant, le processus démocratique est à l'honneur. Le pluralisme au sommet de l'Etat, en quelque sorte. Quoi qu'il en soit, dans ces deux cas, le premier ministre dispose du rôle fondamental que lui prête la constitution : appliquer une politique en gouvernant Participer à l'adaptabilité du régime par un rôle de décompression du système A. Un "fusible" pour l'Elysée. Le premier ministre assure grâce à son cabinet l'intermédiaire entre l'Elysée et Matignon, et plus largement entre le Président et le reste des institutions. [...]
[...] La pratique présidentialiste réduit également l'utilité du premier ministre. Ainsi, l'article 8 est peu respecté, puisque le Président contraint le premier ministre à la démission lorsqu'il le désire (ex : Debré en 1962). De plus, la théorie du domaine réservé héritée de de Gaulle limite également l'utilité du premier ministre. Le premier ministre, responsable devant le Président en période de concordance des majorités, et quoi qu'il en soit devant l'Assemblée, dispose de pouvoirs réels mais limités et souvent captivés. Le premier ministre dispose donc de pouvoirs importants qui lui permettent d'assurer la lourde tache qu'est la direction effective de la politique de l'Etat. [...]
[...] De plus, la menace de la dissolution le protège. Ce sont là autant de freins à son renversement, qui expliquent le caractère unique de cet acte effectif La forte activité d'un chef de gouvernement A. Présence politique dans l'action et la représentation. Le premier ministre a un programme, celui de son parti. Il l'expose et est jugé sur sa réalisation, ce qui implique qu'il s'applique à agir de manière cohérente, en tant que représentant de la majorité dont il répond, elle même représentative de ses électeurs. [...]
[...] A quoi sert un premier ministre ? Introduction La constitution de le République institutionnalise la fonction de président du conseil en tant que chef de l'exécutif, et lui offre, contrairement aux lois constitutionnelles de 1875, un rôle primordial. Il exerce alors en effet une triple fonction : chef de l'exécutif, du gouvernement, et de la majorité parlementaire Nous sommes bien loin de l'utilité modeste du premier Président du Conseil des ministres sous la III° République : Faure, et de la dépendance du président du Conseil envers l'Assemblée qui lui donne ses fonctions sous la IV°. [...]
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