Le modèle monarchie britannique s'est construit au fil des siècles au cours d'une évolution lente du modèle monarchique traditionnel au modèle de monarchie constitutionnelle et parlementaire que la Grande-Bretagne connaît aujourd'hui. Ce modèle est très original et spécifique, et il tire sa spécificité de l'histoire mouvementée et complexe du pays depuis le Moyen-âge. On ne peut en effet comprendre aujourd'hui le modèle d'Etat en Grande-Bretagne sans prendre en compte les événements et les évolutions historiques qui ont conduit à son élaboration.
C'est pourquoi le modèle monarchique britannique est profondément ancré dans une particularité nationale, c'est ce qui fait qu'il constitue un modèle à part entière, unique au monde ; et pourtant, malgré cette spécificité, le modèle britannique a pu devenir un véritable modèle pour les autres pays en matière de fonctionnement de l'Etat et des institutions politiques.
Il s'agit dans un premier temps d'étudier le processus d'élaboration du modèle monarchique anglais au cours de l'histoire du pays, qui s'est fait par des soubresauts et des accélérations brusques, comme lors des révolutions, mais aussi et surtout, ce qui fait la spécificité de la Grande-Bretagne en Europe, par une évolution pragmatique et progressive qui a su tirer parti des circonstances pour faire avancer sans heurts la construction du modèle.
[...] En effet ces nations européennes fondent leur rejet du modèle anglais sur la défense d'un ordre politique établi mais de plus en plus contesté. Une première critique est faite concernant le principe du gouvernement représentatif : pour l'Angleterre, l'ordre politique est fondé sur la séparation des intérêts de la nation et du roi. Or les contestataires, les absolutistes en particulier du modèle rejettent cette logique. Pour l'abée Petiot, le bonheur et la liberté ne peuvent exister en Angleterre ou l'esprit de désunion fait de ces habitants des amis de la licence et de la tyrannie. [...]
[...] Certes la réforme de la chambre des Lords en 1911 pouvait laisser envisager la fin de cette situation mais l'élitisme continue à régner sur la vie politique du royaume (Churchill était un des plus nobles de l'Angleterre). Il s'agit donc d'un régime certes parlementaire puis démocratique mais qui contribuent aussi à maintenir vivant les anciennes divisions de la population en se refusant à exclure une fois pour toutes les vieilles noblesses des affaires politiques et en réservant la politique à une minorité fortunée. [...]
[...] Tandis que de grandes villes en plein essor telles Liverpool et Manchester étaient peu ou pas représentées aux Communes. Ce déséquilibre avantageait considérablement l'Angleterre du Sud Est. Ainsi la représentation du Sussex était-elle le double de celle du Lancashire. Dans certains bourgs les élections étaient contrôlées de bout en bout par les notables locaux : c'étaient des bourgs de poche Le cens d'éligibilité resservit la réalité du pouvoir, aux grands propriétaires fonciers. +arrangement entre parties + corruption =>critiques de Hoggarth de Quatre gravures pour une élection. [...]
[...] Disraeli pour les conservateurs et Gladstone pour les libéraux par exemple. On a ainsi à un nouveau une ère du bipartisme : chacun tour à tour au pouvoir. Ainsi Ce système permet d'avoir une majorité claire au Parlement, les élections désignent clairement ceux qui vont gouverner et ne laissent pas les partis se répartir le pouvoir au gré des coalitions comme en France sous les IIIe et IVe républiques. De plus, au fur et à mesure du 19e siècle cela va permettre la mise en place de grandes réformes. [...]
[...] Elle offre l'image d'une souveraine animée par la conscience professionnelle, le souci des autres et la vertu ( ) elle s'est toujours efforcée de maintenir une stricte neutralité politique Aujourd'hui, qu'en est-il alors qu'on en parle partout dans la presse ? -Quels sont aujourd'hui les rapports entre la presse et la monarchie britanniques ? Bibliographie P. Chassaigne, Histoire de l'Angleterre ED. Aubier Voltaire, Lettres Philosophiques P. Morris, Histoire du Royaume-Uni Coll. Nations d'Europe, Ed. Hatier D. [...]
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