Dans l'article 2 de la version originale de 1957 du traité CE, on peut lire que la Communauté à pour objectif de « promouvoir un développement harmonieux des activités économiques dans l'ensemble de la Communauté, une expansion continue et équilibrée, une stabilité accrue, et un relèvement accéléré du niveau de vie […] » C'est donc dans cette optique que l'Union européenne (UE) s'est fondée sur un projet d'union par le marché. Au sortir de la seconde guerre mondiale, les pères fondateurs (Robert Schuman, ou encore Jean Monnet) s'emploient à définir un espace pacifié et unifié d'activité économique. Ainsi, dans la création de la CECA (communauté européenne du charbon et de l'acier) de 1951, réside l'idée de moderniser l'Europe dans un cadre supranational, où les Etats membres seraient détachés de tout contingent politique. De ce fait, le projet d'intégration par le marché apparaît comme une issue appropriée pour parvenir, par la suite, à une unification politique.
Cependant, de fortes contraintes apparaissent rapidement. En effet, l'intégration économique suppose l'unification des politiques monétaires, fiscales et sociales, ce qui constitue la base du traité de Rome, signé en 1957, qui institue la communauté européenne de l'énergie atomique (EURATOM) et la communauté économique européenne (CEE), (née après l'échec de la communauté européenne de défense et le succès de la conférence Messine en juin 1955). La CEE institue alors des mesures telles que la libre circulation des personnes (plus tard, espace Schengen), des biens et des capitaux, ces facteurs étant intégrés dans le cadre d'une union douanière. Ces dispositions économiques s'accompagnent de la mise en place de diverses institutions ce qui nous amène à penser que jusqu'au traité de Rome, se construisent les fondations de l'Europe, en tentant de trouver un équilibre entre la souveraineté des Etats et la supranationalité des organes de l'Union.
Ainsi, dans quelle mesure l'économie, vecteur historique et quasi-exclusif du projet européen, paraît-elle aujourd'hui insuffisante à l'intégration européenne ?
[...] En quoi les paradoxes de la politique macro-économique européenne reflètent- ils les insuffisances de la construction européenne ? Introduction : Dans l'article 2 de la version originale de 1957 du traité CE, on peut lire que la Communauté à pour objectif de promouvoir un développement harmonieux des activités économiques dans l'ensemble de la Communauté, une expansion continue et équilibrée, une stabilité accrue, et un relèvement accéléré du niveau de vie [ ] C'est donc dans cette optique que l'Union européenne s'est fondée sur un projet d'union par le marché. [...]
[...] Ainsi, J-C Trichet, président de la BCE explique que L'Union économique et monétaire a grandement réussi à susciter la stabilité macroéconomique en Europe. La Banque centrale européenne a fourni sa propre contribution à ce succès en sauvegardant la stabilité des prix dans la zone euro. Les réformes structurelles destinées à accroître la flexibilité des marchés (réforme des systèmes de sécurité sociale et d'indemnisation du chômage) sont la clef pour atteindre un taux plus élevé de croissance soutenable . Si la consolidation budgétaire est perçue par le secteur privé comme un signe crédible d'une dépense publique plus faible dans les années à venir, les ménages . [...]
[...] Conclusion : Les visées fixées par les différents traités adoptés dans l'histoire européenne laissaient supposer que l'aboutissement de la convergence économique aurait du être la coopération politique. Cependant, il semble que l'unification économique de l'UE ne soit pas encore assez stable pour permettre la construction d'une Europe politique comme en démontre le caractère fragmenté de la vie politique européenne. Une zone totalement intégrée économiquement doit être capable de créer un véritable gouvernement économique ce qui fait défaut à l'actuelle zone euro. La politique macroéconomique européenne ne permet pas à ce jour de mettre en exergue une politique économique stable et clairement définie. [...]
[...] D'une part, les dispositions des politiques macroéconomiques de l'Europe ne semblent pas avoir pris suffisamment en compte le fait qu'aux pays déjà membres, s'ajouteront de nouveaux pays. Leur situation sociopolitique et économique est différente des pays déjà membres et l'adhésion à l'Europe représente un coût qui n'est pas négligeable. En effet, l'adhésion suppose pour les nouveaux entrant de compenser le coût de l'intégration au marché unique. Or, même si le compromis est fondé sur le montant des fonds structurels, il semble que les aides débloquées par l'Union dans le cadre de l'intégration ne compensent pas le coût des contraintes imposé par l'appartenance européenne. [...]
[...] Magnette Paul, Le régime politique de l'Union européenne, Presses de sciences politiques, Paris p.17 Le Monde décembre 2004. Le Monde décembre 2004. [...]
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