Confronté à une telle question une première difficulté apparaît : il faut arriver à parler de la notion de paix alors même que c'est au sujet de la guerre que la littérature abonde, alors même que dans les classiques ouvrages de relations internationales intitulés « Guerres et Paix » c'est plutôt de guerre dont on fait allusion. En effet dans la science classique la guerre (définie comme un conflit entre Etats donnant lieu à l'usage de la force) est donc un concept normal, la paix étant tenue pour l'exception - c'est pourquoi c'est surtout à propos de la guerre que la littérature abonde.
Dans ce contexte, une définition de la paix paraît délicate. Peut-on se contenter d'une définition de la paix comme absence de guerre ?
En outre, le même problème se pose lorsqu'on tente de mettre en lumière ce qui a changé dans la notion de paix.
Dès lors la question se pose ici de comprendre le paradoxe de la paix se définissant par rapport à la guerre.
Si finalement il apparaît que la notion paix a évolué d'une définition négative à une définition positive, suivant le projet de paix perpétuelle de Kant, il est évident que ce changement a été permis par des facteurs nouveaux essentiels dans les relations internationales qui ont radicalement transformé le vision classique de la guerre.
[...] Or aujourd'hui la guerre ne remplit plus ces fonctions et n'est donc plus efficace. En ce XXIème siècle l'ambiguïté s'installe car le vainqueur n'est plus sûr d'avoir raison par son triomphe, et le vaincu sait que toute défaite est provisoire, que la victoire porteuse d'illusions et de déclins et qu'il peut préparer sa revanche. De plus la puissance ne peut plus s'exercer de la même manière qu'autrefois, elle doit se prouver et surtout tenir compte d'autres pressions comme les organisations internationales, les autres Etats ainsi il y a plus de transparence, de visibilité à l'exercice de la puissance - par les réseaux. [...]
[...] Définir la paix : de la paix négative à la paix positive ? Comment définir la paix ? Qu'est-ce que la paix ? L'irénologie (mot construit à partir de la racine grecque signifiant paix : eireni) qui est donc la science de la paix distingue deux types de paix : une paix négative c'est-à-dire la paix comme absence de guerre - et une paix positive c'est-à-dire une notion de paix qui repose essentiellement sur la théorie de paix perpétuelle de Kant et donc de paix par le droit. [...]
[...] Ainsi cette théorie établit un lien fort entre paix et démocratie : en somme, la présence de démocraties est une condition nécessaire (mais certainement pas suffisante) pour garantir la paix. la paix économique De plus, toujours dans cette même perspective de vision libérale, la paix peut aussi résulter de l'interdépendance économique, accroissant la coopération et le libre-échange entre les grandes puissances. Selon la théorie libérale de nouvelles conditions permettant la paix : L'économie et le commerce deviennent des forces d'intégration entre Etats grâce aux réseaux de la finance, de l'information et des échanges qui relient toute la planète. [...]
[...] Si le projet de paix perpétuelle paraît possible, notamment par le droit, c'est grâce au nouveau contexte international. Mais cette transformation de la problématique de la paix n'annonce pas un monde plus tranquille ou moins violent car dans un monde où les rapports humains sont des rapports de force, le dépassement de ces rapports notamment par la croissance économique peut certes permettre une union mais peut également engendrer des tensions et des affrontements, car il met en contact des Etat de taille, de richesse, de puissance, de population inégales. [...]
[...] Les Etats ont ainsi plus intérêt à renoncer à la guerre coûteuse. Cette notion de partenariat est primordiale et c'est l'objet de ma deuxième partie. B. Les Etats ont ainsi davantage intérêt à devenir des partenaires (dans un monde en paix) que des ennemis (dans un monde en guerre) L'obsolescence de la notion de guerre classique et les nouveaux processus de paix confirment l'exigence d'une redéfinition des identités nationales : l'autre ne doit plus être un ennemi mais bien un partenaire. Comme le dit M. [...]
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