Les économistes n'ont jamais ignoré l'importance de l'éducation : dès le XVIIème siècle, William Petty calcule la « valeur d'un homme » en prenant en compte les facteurs qui influent sur la productivité de la main d'œuvre. Il ouvre ainsi la voie à des analyses ultérieures en incluant l'éducation dans ces facteurs.
Dès la période classique avec Adam Smith, la question de l'éducation comme choix économique efficace est alors posée. En effet, il s'intéresse à l'influence de l'éducation sur l'efficacité économique du facteur travail. Donc, nous pouvons nous demander en quoi l'éducation est-elle un choix économique.
Nous verrons tout d'abord en quoi l'éducation peut être vue comme un investissement en capital immatériel. Puis, nous nous intéresserons à la rentabilité de cet investissement ainsi qu'aux limites de la théorie de Becker qui suppose en fait une structure de marché parfait.
[...] Quelle est la rentabilité de l'investissement en éducation pour les individus eux-mêmes et la collectivité ? B. Les réserves quant à la rentabilité de ces investissements Conclusion L'éducation, parce qu'elle contribue à l'amélioration du capital humain, est donc un choix économique ; elle accroît la productivité des individus et donc des entreprises les employant, tout comme l'investissement dans du capital matériel. Sa rentabilité est cependant plus difficilement appréciable. De facto, elle est une composante essentielle du bien –être général, pour reprendre l'expression d'Adam Smith. [...]
[...] Ainsi, l'éducation est rentable que ce soit pour l'individu ou pour la collectivité. En effet, l'investissement dans le capital humain amène une rentabilité pour l'individu à titre personnel. En choisissant de poursuivre ses études, il augmente sa productivité future. Comme on l'a vu précédemment, il reporte sa consommation courante afin d'augmenter sa consommation future ; cet arbitrage est représenté pat la courbe de la frontière des possibilités de consommation pour un individu ; il retarde son entrée sur le marché du travail et perd donc de l'argent au départ, en même temps qu'il accroît ses espérances d'un revenu annuel élevé. [...]
[...] Comme tout investissement, il est sensé rapporter davantage par la suite ; cela se fait au niveau des salaires qui sont maximisés par la détention de capital humain. L'individu fait donc un arbitrage entre travailler et suivre une formation qui lui permettra de percevoir des revenus futurs plus élevés qu'aujourd'hui. De plus, comme pour tous les investissements l'individu doit faire face aux revenus décroissants et plus encore, ces dépenses sont irréversibles. Or, au sein de sa théorie, Gary Becker différencie deux types de formations, d'investissements. L'éducation correspond à ce qu'il appelle la formation générale. En effet, elle est acquise dans le système éducatif. [...]
[...] En outre, Smith considère l'éducation comme un des facteurs du bien-être général. Elle devient également un choix politique afin d'intégrer les individus dans la société civile : elle forme un peuple instruit et discipliné partageant les mêmes valeurs : en garantissant donc la stabilité de la société et de l'État, elle permet alors une plus grande efficacité en termes économiques. B. Les réserves quant à la rentabilité de ces investissements L'éducation implique des incertitudes similaires à celles qui caractérisent les investissements matériels, renforcées par l'imperfection du marché de l'emploi soumis à des asymétries d'information. [...]
[...] Puis, nous nous intéresserons à la rentabilité de cet investissement ainsi qu'aux limites de la théorie de Becker qui suppose en fait une structure de marché parfait. L'Éducation, un investissement. A. La théorie du Capital humain dans ses principes. B. L'éducation en tant que formation générale. II. Cet investissement en capital humain est-il rentable ? A. [...]
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