Démocratie libérale, Sidentop, démocratie patriotique, Charles Blattberg, théorie délibérative
Les sociétés démocratiques actuelles vivent des moments assez délicats. Entre crise économique, identitaire et politique, la démocratie représentative est remise en question quant à son efficacité. Le malaise de la société est marqué par un manque de confiance envers les hommes politiques et leurs facultés à résoudre les problèmes sociaux, économiques et politiques,par une justice qui ne parait pas équitable aux yeux du peuple, par une banalisation du droit vote (votes blancs, abstentions), par des minorités qui ne se sentent pas représentés, par les stellionats du corps politique, ou encore par une radicalisation et une tendance au nationalisme. En plus de ce marasme sociétal, vient s'ajouter l'appartenance de nos sociétés à une institution supranationale, l'Union européenne, qui nous laisse penser à une perte de souveraineté des États européens, vu les récentes réformes institutionnelles au niveau européen. Au cœur de tous ces troubles, certains auteurs développent des théories, dans le but, raviver les flammes de la démocratie. Certains donnent comme alternative la démocratie délibérative, d'autres tentent d'aller plus loin en adaptant la théorie de la démocratie représentative à nos sociétés actuelles. Le présent travail se donnera comme tâche d'analyser le texte de Larry Sidentop et celui Charles Blattberg. Ces deux auteurs en allant plus loin que la démocratie délibérative nous proposent deux types de théories basées sur la démocratie ayant cependant quelques différences quant à leurs fonctionnements et leurs principes de base.
[...] L'auteur prend la défense d'une doctrine citoyenne libérale avec comme pilier une vertu citoyenne, le devoir public et la participation politique. Ainsi, ce serait cette constitution qui intègrera l'égalité et la liberté pour tous, basés sur les droits humains de base, qui permettrait la mise en place du “culture of consent”[25]. “Because as Karl Marx once put it, in a [ republican] democracy, the constitution, the law, the state, insofar as it is a political as it is a constitution, is itself only a self-determination of the people, and a particular content of the people.”[26] Blattberg prône l'idée selon laquelle les lois, la constitution, et l'Etat en lui même découlent du citoyen. [...]
[...] COURTOIS Stéphane, Une politique du bien commun au Canada est elle possible? Revue internationale d'études canadiennes, p.274. [9]BLATTBERG Charles, op. cit., p.155. Ibidem. SIDENTOP Larry, op.cit., p.26. Ibidem. [13]Ibid. p.27. [...]
[...] [27]BLONDIAUX Loïc et SINTOMER Yves, l'impératif délibératif Revue Politix, volume 15, numéro p 18. A savoir quels sont les principaux droits humains ? Ceux d l'Homme et du Citoyen, qui furent critiqués par Karl Marx et bien d'autres ? [29]BLONDIAUX Loïc et SINTOMER Yves, op. cit., p.27. Prenons le cas d'un immigré, qui respecte certaines valeurs philosophiques, culturelles, économiques, différentes du pays d'accueil, ou serait le sentiment de l'existence du bien commun ? [...]
[...] Selon Sidentop, si les Européens arrivent à se construire sur base de ces valeurs humaines, l'autonomie des régions seront garanties et les peurs du passé mises à l'écart[20]. Pour Blattberg, les bases de la citoyenneté se trouvent ailleurs. “Realising the common goods is not a matter of transcending differences, of reaching an agreement about some uniform, detached thing, for it must arise instead from the integration of those goods which are constitutive of the selves or identities if the persons involved.”[21] Se référer au bien commun, pour Blattberg est la seule manière d'arriver à accepter les différences, dans le sens où cette notion de bien commun suppose qu'il y ait déjà quelque chose de commun entre les citoyens.[22] Les biens communs étant des patrimoines appartenant à une culture commune : la somme la somme des intérêts particuliers, ni leur dépassement, c'est plus profondément ce qu'ils ont en commun.”[23] Les bases morales et de raisons à la participation du peuple à la citoyenneté sont présentes dans les deux textes mais divergent sur leurs bases même. [...]
[...] Dans les divergences que présentent ces deux théories, il y a néanmoins une envie de donner une place importante à la parole du peuple, la différence étant que l'un favorise plutôt une sphère publique qui permettrait aux citoyens d'avancer leurs principaux intérêts à travers le processus du vote, alors que Blattberg donne une place beaucoup plus importante à la voix du citoyen qui, à travers la discussion, apporterait différents changements. On peut dire que la pensée libérale défendue par Sidentop est plus individualiste[16], alors que celle de Blattberg est plus basée sur la conciliation des interêts[17]. [...]
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