Albert Einstein a écrit dans Comment je vois le monde : « Se sacrifier au service de la vie équivaut à une grâce ». C'est ainsi que Roberto Saviano a fait grâce de sa vie à la lutte contre les organisations criminelles italiennes et plus précisément contre la mafia napolitaine. Ce journaliste et écrivain napolitain est né en 1979, il n'est donc âgé que de 29 ans. En 2006, il rédige Gommora, description précise tant au niveau de la sociologie des familles qui composent la Camorra, nom italien de la mafia napolitaine, que des crimes auxquelles elles s'associent, ainsi que des réseaux territoriaux et économiques qui font sa force. Son œuvre connait vite un succès mondial, elle est vendue actuellement à plus d'un million d'exemplaires en Italie. Le New York Times la classe même parmi les livres les plus importants de l'année 2007. Une adaptation cinématographique était jusque récemment projetée dans les salles obscures et primée au Festival de Cannes 2008. Mais ce succès est lourd de conséquences pour cet auteur. En effet d'après de nombreux témoins camoristes, un contrat a été passé sur sa tête avant Noël d'où l'actualité du sujet. De plus Roberto Saviano vit sous protection policière depuis le 13 octobre 2006. Ainsi se pose la question de récompenser de tels actes de bravoure.
[...] Mais le cas Saviano n'est pas seulement une affaire de police. C'est un problème de démocratie. La liberté de Saviano nous concerne tous, comme citoyens». [...]
[...] Toutefois son succès ne fit pas son bonheur. On est loin des écrivains starifiés, loin des courses aux best- sellers menées par les éditeurs. Roberto Saviano a exclu tout but lucratif dans cette œuvre. Toutefois pour atteindre son objectif de destruction massive, il autorise la réalisation d'un long métrage primé au Festival de Cannes en 2008. L'objectif de cette œuvre est l'information et le but est atteint, jamais le nombre de repentis n'a été aussi élevé que depuis cet ouvrage. [...]
[...] Il faut donc que toutes les institutions internationales frappent du poing sur la table et s'expriment d'une seule voie. La solution ne pourra se régler au seul niveau interne, l'heure est aux sanctions internationales mais encore faut-il exprimer la volonté d'ériger l'écologie comme un danger imminent frappant l'entière espèce humaine. Ainsi on notera que l'Italie a décrété depuis 1994 l'état d'urgence écologique dans cette région mais très peu d'efforts sont fournis. Ce prix aurait donc pour conséquence de faire condamner par l'opinion internationale cette situation écologique catastrophique que personne ne prend soin de contrer avec les moyens nécessaires. [...]
[...] Alfred Nobel entendait récompenser la personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix Ainsi chaque année des personnalités sont proposées par des membres d'Assemblées nationales ou de Congrès législatif, en octobre la plus méritante est élue à l'unanimité. Ce prix jouit d'une reconnaissance internationale quasi unanime mais il n'est pas exempt de toute critique. Ainsi ont été particulièrement regretté les prix à caractère politique tels ceux octroyés à Yasser Arafat, Anouar el-Sadat ou plus anciennement Théodore Roosevelt. Le reproche tenant également en l'unique prise en compte de l'action menée et non pas de l'existence entièrement vouée aux idéaux décrits par Alfred Nobel. Ainsi ne seront plus récompensées que les personnalités ayant voué leur existence à ces objectifs. [...]
[...] Une démarche vitale de destruction, source de paix La démarche de Roberto Saviano n'a rien de pacifique en elle- même : son but est la destruction d'une association. Toutefois cette démarche revêt deux aspects qui sont autant de raison de le récompenser. Sa démarche peut être qualifiée à la fois de vitale car son destin est scellé par la rédaction de cette œuvre de plus cette reconnaissance n'a de valeur que parce qu'elle est une démarche totalement désintéressée Une vie volontairement vouée à la lutte contre le crime Le principal reproche à l'encontre de l'institution qu'est le prix Nobel de la paix était de prendre uniquement en considération un événement pacifique et non pas l'œuvre pacifique qu'est la vie de l'auteur. [...]
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