Question, séparatisme, irlande, XIX siècle, 1916
« L'union avec l'Angleterre ne durera pas longtemps sans libertés nationales. » C'est ainsi qu'un des premiers autonomistes irlandais, Henry Grattan, commentait l'acte d'Union du 7 juin 1800 qui faisait de l'Irlande et du Royaume-Uni plus qu'un seul et même pays. Dès 1823, les catholiques montrèrent leur mécontentement devant les inégalités politiques et sociales qui régnaient en Irlande, derrière un leader charismatique : Daniel O'Connell. Ce dernier militait pacifiquement pour l'abrogation de l'acte d'Union et pour l'autonomie politique de l'Irlande. Mais le facteur déterminant qui fit prendre conscience aux Irlandais catholiques de l'injustice de leur sort, ne fut autre que la grande famine de 1845-1849. A partir de ce moment, des générations de nationalises vont successivement tenter d'obtenir l'autonomie de leur pays, d'abord par la voie légale (1868-1993), puis devant son échec, par la violence (1993-1916). Nous pouvons nous demander comment, au fil de l'Histoire, la volonté d'autonomie irlandaise s'est-elle transformée en désir d'indépendance le plus total ?
[...] Pour ces nationalistes, « England's difficulty is Irleand's opportunity ». Ainsi, en janvier 1916, le comité militaire de l'IRB (nom officiel du mouvement fenian) et Connolly, chef de la Citizen Army, se mettent d'accord pour organiser un soulèvement général le dimanche de Pâques. Le 23 février donc bataillons de l'armée républicaine d'Irlande converge vers Dublin et s'empare le lundi 24 de tous les points stratégie (la poste centrale, l'Hôtel de Ville, le Palais de Justice, des gares et plusieurs usines En ce lundi de Pâques, la garnison de Dublin est largement dégarnie, c'est pourquoi les insurgés ne rencontrent que très peu de difficultés. [...]
[...] Le but est d'obtenir pour l'Irlande une double représentation parlementaire : l'une à Westminster pour la politique extérieur, l'autre à Dublin pour les affaires internes. Ce parti autonomiste suscite un engouement rapide auprès de la population et aux élections de 1874, il envoie 59 députés siéger au parlement de Westminster. Ceux-ci se constituent en groupe distinct des conservateurs et des libéraux, et vont pouvoir ainsi peser sur la politique anglaise. En 1875, Butt est remplacé à la tête du parti Home Rule par un jeune député de 29 ans, d'origine anglaise : Charles Stewart Parnell. [...]
[...] Cependant, sa victoire est posthume. En effet, la violence de la répression exercée par les britanniques envers les insurgés retourna l'opinion publique irlandais en leur faveur. Ils devinrent les héros d'une révolution une nouvelle fois ratée. Toutefois, elle contient les germes de celle de 1919, dont l'acteur principal, le Sinn Fein, a beaucoup appris. C'est pour cette raison que certains historiens considèrent qu'il n'y a pas véritablement de rupture entre 1916 et 1919 et que la République d'Irlande est bien née ce lundi 24 février 1916. [...]
[...] Clément Payeur La question irlandaise, du milieu du XIXe siècle à 1916 « L'union avec l'Angleterre ne durera pas longtemps sans libertés nationales. » C'est ainsi qu'un des premiers autonomistes irlandais, Henry Grattan, commentait l'acte d'Union du 7 juin 1800 qui faisait de l'Irlande et du Royaume-Uni plus qu'un seul et même pays. Dès 1823, les catholiques montrèrent leur mécontentement devant les inégalités politiques et sociales qui régnaient en Irlande, derrière un leader charismatique : Daniel O'Connell. Ce dernier militait pacifiquement pour l'abrogation de l'acte d'Union et pour l'autonomie politique de l'Irlande. [...]
[...] Celui-ci se fera le porte-parole des revendications irlandaises au parlement anglais, et n'hésitera pas user et abuser de son droit de parole (parfois pendant des heures et des heures) afin de bloquer les débats et ainsi de faire entendre la question d'Irlande. Dans le même temps, Michael Davitt, un ouvrier irlandais ancien membre du fenian, fonde la Land ligue, pour défendre les droits des tenanciers irlandais qui, lorsqu'ils ne peuvent plus payer, sont cruellement expulser de leur terre par les Landlords anglais ( évictions en 1880). [...]
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