Le PSOE est fondé clandestinement à Madrid, le 2 mai 1879, autour d'un noyau d'intellectuels et d'ouvriers,, menés par le galicien Pablo Iglesias. Le premier programme du nouveau parti politique fut approuvé par une assemblée de quarante personnes, le 20 juillet de la même année. Le PSOE fut ainsi l'un des premiers partis socialistes qui naquirent en Europe, comme expression des possessions et intérêts des nouvelles classes ouvrières engendrées par la révolution industrielle.
Depuis, le parti a orienté son travail vers l'aboutissement des grands idéaux d'émancipation du socialisme, avec les changements logiques de stratégie que les ères historiques ont imposé à chaque cas, et que, librement et démocratiquement, ont décidé ensemble les affiliés.
Il a été présent dans la vie publique espagnole depuis lors, avec une participation directe aux gouvernements progressistes de la Seconde République espagnole tout en étant l'objet de persécutions durant la période sombre succédant à la guerre d'Espagne. Le PSOE a été au gouvernement de 1982 à 1996, présidé par Felipe González, une période marquée par de profondes réformes, parmi lesquelles se détache l'entrée de l'Espagne dans l'Union européenne.
S'en suit une gouvernance par le PP, avant l'élection de José Luis Rodriguez Zapatero en 2004.
[...] Rien ne lui est plus étranger qu'un débat doctrinal ou idéologique du type de ceux qui ont divisé la gauche française. Il s'inscrit dans l'influence politique de son prédécesseur Felipe Gonzalez, mais évite d'être dans son ombre portée, en s'inscrivant dans une démarche de modernisation. Olivier Schrameck qualifie alors ce socialisme de moral : un socialisme républicain par sa démarche, personnaliste aussi par son inspiration morale, un réformisme de la gauche par son pragmatisme. B. Une domination politique favorisée par le régime électoral 1. [...]
[...] De style et de conception. Avec une ouverture internationale et européenne, le programme socialiste mettait l'accent sur la sécurité, le renforcement des institutions espagnoles et l'immigration. Le Parti compte aujourd'hui 164 sièges au Congrès espagnol, contre 148 pour le PP Depuis les élections de 2004 On a pu voir l'avènement d'une gauche de gouvernement qui a su allier modernité économique et filet social. On le qualifie de social-démocrate post-moderne En effet, délesté du carcan idéologique marxisant, il préfère la prudence budgétaire (avec près de 20 milliards d'euros d'excédent, on peut dire que c'est une réussite) aux dépenses sans frein ; Zapatero en effet, sagement laissé la gestion de l'économie à son ministre Pedro Solbes. [...]
[...] Le Parti a dû supporter le gouvernement et sans cesse s'affronter au Parlement avec le PP. Partisan de l'Espagne plurielle le PSOE a ouvert la boîte de Pandore des statuts d'autonomie, qu'une majorité d'Espagnols ne souhaitaient pourtant pas modifier. En faisant des concessions à la Catalogne (statut de nation co-souveraineté fiscale le leader socialiste s'est fait des ennemis partout, et pas que dans les rangs du PP, lui fermement nationaliste et de fait, centraliste. Le PSOE et le PP se sont également régulièrement affrontés sur le terrain de l'immigration, qui a doublé ces 3 dernières années et qui pèse aujourd'hui 10% de la population : c'est devenu un cheval de bataille de la droite. [...]
[...] Ainsi, lorsque les caciques du parti ne partent pas en préretraite, il les neutralise vers une ambassade au Vatican, par exemple Puis, pour mener la campagne des législatives de 2004, il s'entoure d'un comité de sages, un Comité de notables qu'on appelle familièrement le G10 ; il est composé d'universitaires, de personnalités indépendantes, de formations politiques et de techniciens : ce sont eux qui ont, communément avec les responsables du parti, bâti le programme du PSOE. Au sein du Parti son contrôle est désormais absolu et la réforme accomplie, même s'il reste encore aujourd'hui des partisans pro- felipisme encore très actifs. B. Le PSOE au pouvoir : la promotion d'une Espagne moderne et plurielle La campagne du PSOE pour les législatives de 2004 était axée sur le changement. De forme et de fond. [...]
[...] Il a été présent dans la vie publique espagnole depuis lors, avec une participation directe aux gouvernements progressistes de la Seconde République espagnole tout en étant l'objet de persécutions durant la période sombre succédant à la guerre d'Espagne. Le PSOE a été au gouvernement de 1982 à 1996, présidé par Felipe González, une période marquée par de profondes réformes, parmi lesquelles se détache l'entrée de l'Espagne dans l'Union européenne. S'en suit une gouvernance par le PP, avant l'élection de José Luis Rodriguez Zapatero en 2004. I. [...]
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