Étymologiquement le terme propagande est rattaché au latin « propagare » qui signifie propager. Les Latins ne l'ont chargé d'aucune connotation idéologique, c'est l'Eglise qui l'a fait en le reprenant dans l'expression « congregatio de propaganda fide ». À ce moment-là, le mot prend la connotation de prosélytisme.
Mais ce qui a achevé de donner sa mauvaise image au terme que nous connaissons maintenant, c'est l'usage qu'en ont fait les régimes totalitaires, comme le nazisme. C'est en réaction à cette époque que se développent les premières réflexions sur la propagande, puisqu'en 1950 Jean-Marie Domenach publie "La Propagande politique", et Jacques Driencourt, "La Propagande, nouvelle force politique".
Dans notre étude nous prendrons en compte l'aspect péjoratif du terme, mais nous le comprendrons plus largement à la façon dont John Bartlett, dans son livre "Political Propaganda", définit la propagande politique, c'est-à-dire, comme une « tentative d'influencer l'opinion et la conduite de la société de telle sorte que les personnes adoptent une opinion et une conduite déterminée ».
Nous allons étudier la propagande politique en fonction de l'outil particulier que représente l'affiche, dans l'optique de découvrir si l'affiche est un bon outil de propagande politique par l'influence exercée sur l'électeur ou par la simplification du discours qu'elle opère.
[...] DOMENACH Jean-Marie, La Propagande politique, DRIENCOURT Jacques, La Propagande, nouvelle force politique, GERVEREAU Laurent, Les images qui mentent : Histoire du visuel au XXe siècle, Seuil, Paris pp GERVEREAU Laurent, La Propagande par l'affiche, Syros-Alternatives, Paris pp GERVEREAU Laurent, Terroriser, manipuler, convaincre, Somogy éditions d'art, Paris pp GOUREVITCH Jean-Paul, L'Image en politique : De Luther à Internet et de l'affiche au clip, Hachette littérature, Forum, Paris pp GOUREVITCH Jean-Paul, La Politique et ses Images, Médiathèque edilig, Paris pp THOVERON Gabriel, La Communication politique aujourd'hui, De Boeck Université, Culture et Communication, Bruxelles pp. [...]
[...] II) L'affiche : une forme de propagande politique sans le fond ? Dans son livre Allegory of the Migration of Symbols, Rudolf Wiltkover nous explique que : Nous sommes tous aveugles à la majeure partie des messages qui nous assaillent quotidiennement. Réagir de façon systématique rendrait notre vie impossible. Ce serait comme tendre l'oreille à des centaines de messages verbaux qui résonneraient sans fin Ainsi, la propagande politique qui souhaitait attirer notre attention a dû développer des techniques d'affiche de plus en plus pertinentes. [...]
[...] Les propagandes nous disent toujours quelque chose du réel à un moment donné. Laurent Gervereau dans Les Images qui mentent. La propagande politique d'aujourd'hui nous révèle sans doute le malaise de la classe politique et plus encore de l'électorat qu'elle cherche à attirer. Bibliographie BENOIT J.-M. et P., LECH J.-M., La Politique à l'Affiche : affiches électorales et publicité politique 1965-1986, Du May, Paris pp DELPORTE Christian, Propagande politique dans SIRINELLI Jean-François (dir.), Dictionnaire de la vie politique française au XXe siècle, Paris, PUF pp. [...]
[...] Ils la voient et ils ne disposent que de quelques dixièmes de secondes pour accrocher le regard. Si les passants remarquent l'affiche, ils la regarderont, elle retiendra leur attention une, deux, trois secondes maximum. Il s'agit donc d'une opération en deux temps ; dans un premier et court moment une perception globale, ensuite une rapide analyse des éléments la composant. Une vie matérielle Le temps de vie de l'affiche se mesure d'abord à son temps de vie matérielle. L'affiche se décolle, s'arrache, est souillée, recouverte. [...]
[...] D'une part par le développement de l'affiche qui la place en son centre, et d'autre part par le régime même que de Gaulle met en place en 1962, qui en plaçant l'élection du Président de la République au suffrage universel contraint à personnaliser toujours davantage les partis dans ou des leaders potentiellement présidentiables. Plus précisément, l'image est aujourd'hui la photographie qui a progressivement supplanté le graphisme, à quelques exceptions près bien sûr. Par exemple, comme cette affiche du PS aux législatives de 1986. Ainsi la photographie devient de lus en plus importante, pour preuve dès 1940 Pétain a son photographe privé Marcel Edé. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture