Pour Georges Pompidou, une bonne politique sociale devait être la conséquence d'une bonne politique économique aussi bien que son socle.
D'ailleurs, Georges Pompidou a déclaré dans Le nœud Gordien : « Il y a 2 conditions à une politique du progrès social : la première, n'en doutons pas, est le développement constant de la production et par conséquent une économie vivante, libre, dynamique, réellement concurrentielle, à l'intérieur au profit du consommateur, à l'extérieur par l'accroissement de la richesse nationale. La seconde condition, c'est la paix sociale, ce qui veut dire chez les gouvernants, chez les patrons, un esprit social, mais aussi, dans les syndicats, un esprit réaliste et le sens des nécessités économiques. ».
Il s'agit de savoir ici quels ont été les projets économiques et sociaux de Georges Pompidou et comment ils ont été mis en œuvre au cours de son mandat de 1er ministre et de Président de la République.
Pour cela, dans une première partie, nous étudierons les mutations de la société française au sortir de la guerre d'Algérie, puis dans une seconde partie, nous verrons les projets économiques et sociaux du premier ministre Georges Pompidou et enfin les projets économiques et sociaux du président Georges Pompidou.
[...] Le 22 mars de grandes manifestations ont lieu dans le Nord, l'Auvergne et les Cévennes, à Lens, les fédérations locales FO-CFTC-CGC-CGT manifestent côte à côte. Finalement le 25 mars, le comité des sages propose d'augmentation, mais les mineurs refusent. Débordé, le gouvernement accepte les 11% le 4 avril. Les mineurs, reprennent le chemin des puits le 5 au matin. Pour Georges Pompidou la leçon est cuisante : son erreur d'appréciation éclate aux yeux de tous, son autorité a été publiquement bafouée, et les syndicats ont montré leur puissance. [...]
[...] Mais la Ve République a accepté l'héritage, et la France est entrée dans le Marché commun le 1er janvier 1959. Simultanément, une série de négociations, dont la plus connue est le Kennedy Round de 1964, ont abaissé les barrières douanières entre l'Europe et les autres nations. Les industriels français ne se sont pas engagés sans réticences dans cette politique. Habitués à travailler surtout pour le marché intérieur, à l'abri des barrières douanières, ils ont été entraînés par une volonté gouvernementale, plus politique au départ qu'économique. [...]
[...] ) Gardien et garant de notre Constitution républicaine, j'y veillerai, pour ma part, avec la plus grande vigilance. Ainsi sera tracé le cadre dans lequel la France pourra participer à l'évolution du monde moderne tout en préservant ou en recréant des valeurs que notre pays et l'Europe ont contribué plus que tous autres à dégager au cours des siècles. Renforçant considérablement son pouvoir par rapport à celui du gouvernement, il s'est cependant beaucoup plus investit dans la politique économique que sociale, laissant ce domaine au gouvernement, en particulier à celui de Chaban-Delmas (Juin 1969-Juillet 1972) A. [...]
[...] Malgré les objections économiques et par souci de fidélité au Général de Gaulle, la construction du Concorde fut poursuivie. De plus, celle de l'Airbus commençait, un grand programme de télécommunication était lancé et l'implantation d'une immense usine sidérurgique à Fos-sur-mer était décidée. En fait Pompidou innovait moins qu'il ne paraissait, il ne faisait que poursuivre une oeuvre qu'il avait entrepris alors qu'il était 1er ministre mais il avait maintenant les moyens de définir véritablement une priorité de l'Etat. B. Une politique sociale axée sur l'idée d'une nouvelle société Si l'intervention de Georges Pompidou est très importante dans le domaine économique qu'il semble s'approprier au détriment du gouvernement, le domaine social va être marqué très spécifiquement par l'action personnelle du 1er ministre et plus particulièrement par celle de Chaban-Delmas, chef du gouvernement du 1969 à 1972, avec son idée de nouvelle société En effet, le nouveau 1er ministre va faire plus qu'appliquer les idées du chef de l'Etat, il va leur donner une interprétation très large, en faire l'instrument d'un grand dessein qui se situe dans le droit fil du Général de Gaulle après 1968, la nouvelle société Elle entend répondre aux problèmes posés par mai 68, preuve que la société française est une société bloquée Durant 3 années, grâce à l'appui du président de la République, Chaban- Delmas et son gouvernement ont pu accomplir une importante oeuvre sociale en s'efforçant de mettre en application les idées de la nouvelle société guidé par une volonté de libéralisme, de modernisme, de dialogue et de politique réformatrice. [...]
[...] La politique européenne La grande affaire de ce début de septennat est la relance européenne par l'élargissement de la communauté. Tout d'abord, le chef de l'Etat accepte l'ouverture des négociations sur l'élargissement du marché commun. Le 1er et le 2 décembre 1969, a lieu une réunion, à La Haye, des 6 pays de la Communauté Economique Européenne (France, République fédérale d'Allemagne, Italie, Belgique, Luxembourg et Pays-Bas), à l'initiative de la France, George Pompidou témoignant ainsi de sa volonté d'une relance européenne. [...]
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