Projet, rawlsien, inégalités, hasard, précédence, juste, bien
Dans un premier temps, les penseurs libertariens, héritiers d'Hayek, étaient plutôt favorables aux premiers écrits de Rawls. Mais après réflexion, ils en soulèvent de nombreuses critiques, notamment quand on commence à parler de logique de redistribution, d'aménagement du marché, de société juste.
[...] Peut- on parler de la précédence du juste sur le bien ? Non ! L'utopie de Rawls constitue un point d'entrée idéal pour le courant communautarien : ce dernier affirme qu'il est absurde d'envisager un individu sans attache, qui ne sait pas qui il est. Pour le communautarien, ce qui rend humain, c'est en ce qu'on sait qui on est, d'où on vient, quels sont ses semblables. [ ] Le premier de ces projets collectifs est une réflexion autour du bien philosophique. [...]
[...] Pour les communautariens, l'individu doit être enraciné, et contextualisé dans un contexte moral, social, historique, et c'est bien plus ce contexte qui sera disposé à être sujet moral. Un ensemble peut alors être en possession de droit, la tradition elle-même a une valeur. Cette valeur peut mériter un sacrifice, inimaginable dans la pensée libérale, mais qui prend tout son sens dans le contexte conservateur ou communautarien. Réflexion autour de Trois questions, sur le débat entre le renouveau libéral de Rawls et les courants qui en constituent une critique. [...]
[...] Premier constat empirique : les traditions ne sont pas les mêmes partout. Les philosophies conservatrices ne sont pour la plupart pas universalistes. Pour le conservateur, l'action s'inscrit dans le temps, l'universalisme philosophique est une illusion, et le capitalisme une tradition comme les autres. La tentative libérale de s'émanciper de la notion même de tradition, est pour le conservateur naïve, absurde. A la rigueur, on peut essayer d'infléchir les habitudes. Dans cette tradition conservatrice, la tentative libérale est dangereuse, parce qu'elle n'offre pas de cadre à la stabilité sociale : toute société doit prendre appui sur une histoire, sur une tradition. [...]
[...] Ce n'est pas la bonne pensée qui rend libre, mais l'appât du gain. De plus, pourquoi tant de personnes sont contraires au principe de marché ? Le marché donne-t-il ce que nous désirons vraiment ? Oui, il donne ce que nous voulons quand personne ne nous surveille. Pour Friedman la liberté est d'avoir ce que l'on veut vraiment. Le libertarien n'est pas anarchiste. Il accepte la nécessité d'un pouvoir politique (non par joie bien entendu). Le pouvoir politique doit être limité. [...]
[...] - Maintenir les droits de propriété et de la libre entreprise. La sécurité personnelle est assimilée au droit de propriété. - L'Etat aurait le droit d'intervenir dans l'économie dans le cas où il y aurait un monopole naturel. Exemple : le téléphone à l'époque . médiévale. Il faut veiller à ce que le fournisseur privé n'abuse pas de son monopole. Cependant, les monopoles naturels n'ont pas une durée infinie. A noter qu'il existe également des monopoles effectifs : l'Etat doit ici intervenir pour les briser. [...]
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