L'analyse de Weber sur les différentes manières de faire de la politique est bien connue. Certains font de la politique occasionnellement : les simples citoyens, qui font de la politique quand ils vont voter, quand ils discutent de sujets politiques avec leur entourage, quand ils suivent les actualités politiques, quand ils vont manifester dans la rue…
Ce sont des acteurs politiques intermittents. D'autres font de la politique comme une activité secondaire : les militants de partis politiques, qui prennent sur leur temps libre pour militer. C'est également le cas de certains conseillers des hommes politiques.
D'autres font de la politique leur activité principale, sans en obtenir de revenus, ils vivent pour la politique, mais pas de la politique : c'est le cas des notables du 19ème siècle.
[...] La conquête des postes politiques est un enjeu très important de la vie politique. Weber : Toutes les luttes partisanes ne sont pas des luttes pour des buts objectifs, mais elles sont aussi et surtout des rivalités pour contrôler la distribution des postes. Les luttes partisanes peuvent se présenter comme des luttes pour des buts objectifs (réforme . ) et c'est au nom de ces buts que les candidats se présentent. Mais en fait elle apparaît comme une lutte pour les postes électifs. [...]
[...] Les partis politiques sont des offices seekers et leur gouvernement est préoccupé par ça. Les coalitions qui se constituent sont des coalitions qui cherchent à minimiser la somme des sièges : hypothèse de la coalition la moins chère (Gamson). On fait la majorité minimum sinon les récompenses pour chaque parti seront plus faibles. Dans les faits, l'hypothèse marche bien. Cependant cette hypothèse ne rend pas compte de tout. Riker a fait l'hypothèse du principe de l'économie de taille (de taille minimale de la coalition gagnante). [...]
[...] Affaiblissement de l'idéologie. Pour les partis de masse, ils ont été victimes de leur propre succès : ils se sont transformés en partis d'élus (PS). Ils ne prennent plus uniquement appui sur les ressources du parti, mais aussi sur des ressources de l'Etat : emploi municipal, de collaborateur d'élu. Les liens avec la base sociale se relâchent, avec les syndicats notamment. Ils tendent à devenir des coalitions de causes. Les financements venus des adhérents baissent et ceux de l'Etat augmentent. [...]
[...] Dans la perspective de Weber on ne voit pas l'intérêt des partis pour l'orientation des politiques publiques. L'intérêt pour le pouvoir inclut nécessairement un intérêt pour ce qui permet d'arriver au pouvoir (le soutien électoral). Ils ne peuvent pas se désintéresser de ce qu'il faut faire pour conserver la confiance des électeurs Les intérêts propres des acteurs politiques Weber pense aux intérêts personnels des acteurs et aux intérêts corporatifs (de toute la corporation donc des professionnels de la politique.) Intérêts individuels : Tout homme ou femme politique engagé dans une carrière a des intérêts particuliers. [...]
[...] La reconnaissance du succès est tout aussi importante. Donc l'accès n'est pas seulement l'accès au poste, mais l'accès légitime au poste. Ex : Elections en Yougoslavie. Après les élections, les deux camps revendiquent la victoire, les résultats sont contradictoires. Les dirigeants européens dénoncent l'irrégularité du scrutin, des mesures d'intimidation, des manipulations électorales. Une semaine plus tard il y a un 2ème tour, le parti d'opposition menace de grève générale. L'Eglise orthodoxe serbe félicite l'un des deux candidats. La lutte sur les postes ne débouche pas sur une reconnaissance de la défaite par le perdant. [...]
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