On entend par le terme "professionnalisation de la politique" le phénomène de l'apparition de la figure du politicien c'est-à-dire, au sens de Max Weber, le fait qu'un homme politique vive de et pour la politique. La professionnalisation de la politique a ainsi deux sens, le premier étant que les hommes politiques exercent une activité rémunérée et le second étant l'apparition d'un métier aux formations professionnelles spécifiques
En quoi l'exercice de la politique en tant que métier permet-il une expression harmonieuse de la démocratie ?
[...] Vivre pour la politique Principe de division du travail apparaît à la même époque, la politique devient un statut professionnel, exercé à temps complet, le gouvernement devient plus efficace et répond donc mieux aux attentes de la volonté générale. Pour Roberto Michels, une certaine expertise est nécessaire, ce nouveau type de gouvernement rationnel demande d'acquérir des compétences dans la gestion des affaires publiques, le fonctionnement de la société devenant plus complexe (droit, économie Permet de rendre la démocratie plus efficace. Nécessité de bureaucratie (Weber). [...]
[...] La professionnalisation de la politique est-elle bonne pour la démocratie ? Les paroles de Jean-Baptiste Baudin, député de la République, le 03 décembre 1851, Vous allez voir comment on meurt pour vingt-cinq francs ! en réponse au mécontentement ouvrier au sujet des indemnités parlementaires nous permet de mesurer tout l'intérêt de la professionnalisation de la politique. En effet, si dans la démocratie athénienne, les hommes politiques vivaient de leurs rentes personnelles l'exercice du pouvoir étant considéré comme purement honorifique la démocratie moderne invente le concept du métier de politicien, la Constitution III de l'an III prévoyant des indemnités parlementaires. [...]
[...] Il y a là un paradoxe entre les ouvertures sociales offertes par la professionnalisation et les clivages qu'elle construit. Ces limites, conséquences de la démocratie représentative, peuvent cependant être dépassées par la systématisation du système de la démocratie semi-directe qui rend la souveraineté au peuple. Nous avons vu que la professionnalisation de la politique entraînait sa technocratisation, ce qui nous amène à nous demander si ces compétences désormais exigées ne vont pas de pair avec une confiscation du pouvoir politique par les experts ? [...]
[...] Plus grande cohérence des partis politiques qui répondent mieux aux attentes de leur électorat. Transition : Les indemnités parlementaires semblent ouvrir le monde politique à tous mais pourtant les cadres et professions intellectuelles supérieures sont surreprésentées à l'Assemblée. II) Mais ce principe renferme néanmoins des limites dues à la technocratisation de la vie politique Replis de classe politique sur elle-même : Tendance du monde politique à se replier sur lui-même, à privilégier ses intérêts, ne représentent plus volonté générale (exemple : indemnités des parlementaires 5200 net pour députés et d'autres avantages ) Salaires élevés : se retrouvent éloignés de la réalité Gouvernement des experts : élites sociales ont les compétences, issues des IEP, de l'ENA. [...]
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