« Durant les années 50 et 60, plusieurs pays arabes, notamment au Moyen-Orient, furent secoués par une succession de coups d'État militaires. » En effet, habituellement, l'armée ne devrait pas avoir d'idéologie ; elle est là pour répondre aux besoins de l'État et de son gouvernement. Toutefois, une certaine idéologisation des armées amène ces dernières à opérer des coups d'État, c'est-à-dire à renverser le gouvernement dans le but de prendre le pouvoir. C'est la rancoeur populaire qui incite les militaires à désirer prendre le pouvoir (...)
[...] Youssef Chaoui pour Aujourd'hui le Maroc. Chautard p Corm, Le Proche-Orient éclaté, p Alia Al Jiboury, Une dictature à l'irakienne [En ligne], s.d., [http://www.irenees.net/fr/fiches/analyse/fiche-analyse-490.html] (Page consultée le 22 juin 2009). [...]
[...] L'arrivée au pouvoir des officiers libres va transformer toute la région du Proche-Orient dans une nouvelle approche. Ils vont incarner un certain nationalisme, mais aujourd'hui, ils sont dépassés par les évènements. Il y a deux nationalismes qui se déchirent la direction du Proche-Orient : les militaires avec leur force de frappe interne, c'est-à-dire, leur service de renseignement et leur facilité de contrôler l'opposition, ainsi que la revanche sur les nationalismes militaires qui se fait par les mouvements islamistes, parce que ces mouvements qui se sont manifestés par les coups d'État ont occupé le rôle de l'État. [...]
[...] Ce parti n'a pas le culte de la personne. Selon l'idéologie de ce parti, l'armée a davantage des objectifs de pensée que de bataille. L'objectif général de ce parti est donc de développer une unité et un nationalisme arabes. En 1958 a donc lieu le premier coup d'État en Irak, par Kassem et appuyé par Nasser. Kassem entreprend à son tour des réformes progressistes, mais ses échecs seront dus à l'hésitation dont il a fait preuve, au manque de support de la part de l'entourage de l'Irak et de l'Occident ainsi qu'à son attitude personnelle. [...]
[...] Dans son discours, il y a un nouveau vocabulaire. Il demande la solidarité des pauvres et fait une différence entre les pauvres et les riches. Il croit que les pauvres sont plus nationalistes que les riches. L'incarnation de la justice dont parlent Nasser et les nationalistes militaires est dans les dirigeants et surtout dans les royautés et dans les monarchies, étant donné que ces monarchies sont créées par les Britanniques, donc sont l'œuvre de l'Occident. L'Occident a trahi le monde arabe et a respecté ses promesses vis-à-vis des juifs et c'est pour cela qu'il pouvait rassembler toute l'opinion publique contre les gouvernements qui étaient en place lors de ce partenariat avec l'Occident. [...]
[...] Il ne tolèrera aucune dissidence et liquidera tous ses adversaires. Saddam a toujours eu une attitude politique particulière : il a toujours eu recours à la guerre préventive. En effet, il a toujours préféré attaquer avant d'être attaqué. Habituellement, tout au début d'une intervention, il gagne, mais plus un conflit évolue, plus la communauté internationale l'oblige à se rétracter. Saddam a deux façons d'agir : les mesures préventives et les mesures compensatoires. Le problème de Saddam est qu'il était l'ennemi de tout : de l'Arabie Saoudite, de l'Iran, de la Syrie, d'Israël et des Américains, évidemment. [...]
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