Alors que les Palestiniens commémorent les soixante ans de la Nakba et que les Israéliens fêtent le soixantième anniversaire de la création de leur Etat, aucune solution au conflit qui agite le Proche-Orient depuis plusieurs décennies ne semble en vue. Ni les résolutions onusiennes ni les sommets qui se sont multipliés sous l'égide de la communauté internationale et des Etats-Unis ne sont parvenus à mettre un terme à un conflit insoutenable. En 1991, la conférence de Madrid amorce des négociations impliquant Israël, Palestiniens et plusieurs pays arabes (Liban, Syrie, Jordanie…). Seize ans plus tard, à la veille de la conférence d'Annapolis, l'éternel processus de paix n'a toujours pas débouché sur une solution concrète. De 1991 à 2007, de Madrid à Annapolis, comment le processus de paix israélo-palestinien a-t-il évolué ? Quelles sont ses réussites, et, au contraire, sur quels points le conflit semble-t-il insurmontable ?
[...] Malgré l'accord des deux parties sur un retrait de Gaza, les négociations aboutissent à une impasse. De plus, l'échec de Camp David II entraîne indirectement la Seconde Intifada, débutant le 28 septembre 2000, en réaction à la visite d'Ariel Sharon à la Mosquée al Aqsa. L'enlisement du processus de paix Après la 2nde Intifada de 2000, plusieurs sommets se succéderont visant à résoudre le conflit. Ainsi, en 2001, le sommet de Taba met en évidence la difficulté à trouver des arrangements sur tous les sujets. [...]
[...] Une autre clé de voûte du conflit israélo-palestinien est la question des territoires occupés, principalement la bande de Gaza ainsi que la Cisjordanie. En 1967, Israël prend le contrôle de plusieurs territoires, dont la bande de Gaza. Quelques mois plus tard, la résolution 242 demande le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés. Aujourd'hui, si la bande de Gaza a certes été évacuée intégralement en 2005, elle n'en demeure pas moins sous occupation militaire du fait du contrôle par Israël de ses frontières. [...]
[...] En outre, si Israël promet la libération de 400 prisonniers, c'est un résultat assez mitigé quand on sait les prisons israéliennes contiennent plus de Palestiniens et que pour le seul mois d'octobre Palestiniens ont été faits prisonniers. Enfin, il semble que le but d'Annapolis ait été de créer un front contre l'Iran constitué de pays arabes modérés de l'Europe et d'Israël, sous la direction des Etats-Unis, plus que de véritablement résoudre le conflit. A. Sur quels éléments le processus de paix bute-t-il? Quelles perspectives pour l'avenir ? [...]
[...] Ainsi, Alain Gresh écrit : la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice aime à dire qu'il faut offrir un ‘horizon politique' aux Palestiniens, mais, par définition, l'horizon est quelque chose que l'on n'atteint jamais Documents annexes Bibliographie - ARURI Naseer, FARSOUN Samih, Palestine and the Palestinians, A Social and Political History, éditions Westview Press, 2ème edition - CHAUTARD Sophie, Comprendre les conflits du Moyen-Orient, éditions Studyrama Paris. - GRESH Alain, Israël, Palestine Vérités sur un conflit, éditions Fayard, nouvelle édition actualisée Paris. - HARTLEY Cathy, A Survey of Arab-Israeli relations, éditions Routledge, 3e édition Londres. [...]
[...] - LAURENS Henry, Paix et Guerre au Moyen-Orient, L'Orient arabe et le monde de 1945 à nos jours, éditions Armand Colin Paris. texte intégral de la déclaration commune d'Annapolis "Les représentants du gouvernement de l'Etat d'Israël et de l'Organisation de libération de Palestine respectivement le premier ministre Ehud Olmert et le président Mahmoud Abbas, en tant que président de l'Autorité palestinienne, réunis à Annapolis (Maryland) sous les auspices du président des Etats-Unis, George W. Bush, et avec le soutien des participants à cette conférence internationale, ont conclu l'accord conjoint ci-dessous : Nous exprimons notre détermination à mettre fin à l'effusion de sang, aux souffrances et aux décennies de conflit entre nos peuples ; à ouvrir une nouvelle ère de paix, fondée sur la liberté, la sécurité, la justice, la dignité, le respect et la reconnaissance mutuelle ; à diffuser une culture de paix et de non-violence ; à nous attaquer au terrorisme et à la provocation, venant soit des Palestiniens soit des Israéliens. [...]
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