Processus de légitimation de l'ordre politique

Thèmes abordés

Légitimité ordre politique, légitimation, déligitimation, pouvoir, illégitimité

Résumé du document

La légitimation est le processus d'acquisition de la légitimité. L'ordre politique se définit comme la représentation de l'ensemble des relations politiques qui caractérisent une société à un moment donné. La légitimité d'un ordre politique, quel qu'il soit, ne saurait être tenue pour définitivement acquise, elle doit être constamment entretenue et renouvelée par le processus de légitimation. Les 4 niveaux de légitimités peuvent être atteint, par 2 moyens très liés l'un à l'autre et totalement complémentaires. Pour les étudier on va considérer que le niveau 1 de légitimité est reconnu, l'ordre politique est institué. Ainsi, dans chaque niveau, la recherche de la légitimité, donc la légitimation peut se faire à la fois par l'ordre politique lui-même, par la coercition et les institutions/le droit (I), et elle peut se faire également par la société qui (peut-être même du fait de l'action de l'ordre politique) va légitimer le pouvoir ; cela va se traduire des moyens immatériels (II).

Extraits

[...] Joule et Beauvois (1998) précisent le processus de légitimation. Selon eux, celui-ci consiste à formuler dans un premier temps une demande acceptable par celui à qui elle est faite. Puis dans un second temps, de lui formuler une demande plus exigeante à laquelle il n'aurait pas répondu favorablement si elle lui avait été faite en premier. La stratégie de la légitimation est ici d'impliquer l'individu dans un processus. En effet, il est plus difficile pour l'individu de remettre en cause le processus dont il est un des acteurs. [...]

[...] Raisonnement tautologique : un ordre a le droit d'exister parce qu'il est légitime et il est légitime parce qu'il existe. Le fait qu'un régime qui s'effondre est évidemment illégitime sinon il se perpétuerait. La démocratie libérale est le régime ou légitimité et efficience sont les mieux accordés et où donc le consensus nourrit la légitimité. Le but de l'ordre politique est d'obtenir une acceptation durable. Le maintien d'un régime dépend d'un degré minimal d'acquiescement populaire. On peut tirer la conclusion que la légitimité d'un ordre politique désigne la même chose que le soutien populaire. [...]

[...] Cette légitimation est nettement plus volatile, elle peut être retirée au dirigeant assez facilement, et c'est ce que recherche l'opposition politique dans les démocraties par exemple. Au vue de ces 4 niveaux de légitimité, comment et par quels moyens est effectuée la légitimation de l'ordre politique ? Les 4 niveaux de légitimités peuvent être atteint, par 2 moyens très liés l'un à l'autre et totalement complémentaires. Pour les étudier on va considérer que le niveau 1 de légitimité est reconnu, l'ordre politique est institué. [...]

[...] On peut se référer ici à l'étude forte lucide de Peter Singer qui fonde l'obéissance au droit dans un Etat démocratique sur la possibilité de changer progressivement le système, notamment par le jeu de l'alternance. Les institutions de l'Etat doivent également être puissante : la justice doit être reconnue de tous les institutions doivent, pour être légitimes agir selon les pouvoirs qui leurs ont été données, sans les dépasser ou en abuser. Elles ne sont que les représentantes de la volonté populaire. La validité du droit est constituée d'une part de la perception des individus de son caractère obligatoire. Le droit est attaché à l'ordre, l'ordre étant légitime, le droit l'est. [...]

[...] La puissance coercitive est également chargée de réprimer les insurrections contre l'ordre politique, dans la mesure où elles sont minoritaires. Plus s'affirme la légitimité d'un régime et plus se font discrètes les manifestations de la puissance coercitive et de ses appareils punitifs, puisque au fur et à mesure, les actes de violence à l'encontre de l'ordre politique sont supposés se faire plus rare. La légitimation ici c'est l'opération par laquelle la contrainte, la hiérarchie, le pouvoir oppressif prennent la forme de la raison objectivée. [...]