Processus de dédiabolisation, Front National, France, parti politique, Jean-Marie Le Pen, élection de Marine Le Pen, directrice du parti, fins électorales
Les auteurs Alain Accardo et Philippe Corcuff définissent la légitimité selon la perspective de la domination : « Sont généralement considérés comme légitimes les choses, les gens, les pratiques, les goûts situés au sommet des hiérarchies et des classements sociaux ». Alors parler de légitimité est indissociable du pouvoir. Être légitime, c'est avoir la reconnaissance suffisante à la perpétuation d'un pouvoir en place, donc des inégalités qui en sont le produit. Et reconnaître la légitimité c'est y croire.
La légitimité est le résultat d'un processus de légitimation. On parle de légitimer un parti, légitimer un pouvoir ou un statut. Ce processus de légitimation consiste à faire accepter une domination en le légitimant. Les outils de la légitimation sont divers, la force, la raison, le charisme, les traditions, etc.
[...] Le diable de la République est le nom du émission sortie sur la chaine France 3 sortie le 11 novembre 2011 et disponible sur le site de l'Ina (institut national de l'audivisuel) Ina.fr . Philippe Cohen et Pierre Péan, Le Pen, une histoire Française, éd. R. Laffont, Paris (p.114) Emile DURKHEIM, Les règles de la méthode sociologique, Paris, Flammarion, (1894) Les médias ont commencé, dès 2011 à donner le surnom de Flanby au futur président François Hollande, les gens critiquant sa molesse ou son politiquement correct On peut le voir dans plusieurs journaaux de l'époque, comme dans l'article du Courrier International du 16 mai 2013, disponible sur leur site internet à l'adresse : http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2013/05/16/flanby-un- surnom-qui-lui-colle-plus-que-jamais-a-la-peau Article disponible sur le site du Monde Politique, sortie le 7 novembre 2013 : http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/10/18/quand- une-candidate-du-fn-compare-christiane-taubira-a-un- singe_3498062_823448.html Max WEBER, Economie et société, trad. [...]
[...] En effet comme Émile Durkheim[7] l'explique, c'est par l'interprétation individuel des acteurs et des groupes sociaux que les normes de la société évoluent. Il parle donc de la déviance comme un phénomène à contrôler, mais positif pour le développement des normes et lois. Dans le cas de Jean-Marie Le Pen, c'est par son illégitimité qu'il réussi à passer au second tour car l'illégitimité du Front National peut être rapprochée à la déviance. La déviance c'est le fait de ne pas rentrer dans les normes sociales acceptées implicitement par tous, ni aux lois juridiques qui contrôlent la société. [...]
[...] Le processus de légitimation du Front National passe par la normalisation, donc par le polissage du discours politique. Pour atteindre le pouvoir, Marine Le Pen doit s'adapter aux valeurs de la société, non pas les faire s'adapter à elles. Mais, pour faire coïncider ses valeurs avec celle de la société, elle a accepté de nier une partie certaine de ses traditions et de son héritage intellectuel en s'éloignant des arguments de son père et en perdant une partie de son électorat le plus ancien. [...]
[...] Le Front national est fondé en 1972. Jean-Marie Le Pen en prend la présidence dès 1973, après des mois de luttes politiques houleuses entre le gouvernement républicain et le parti fondateur du Front National, Ordre Nouveau. Dans le soucis de centrer ce devoir autours de la question de la légitimité du Front National et du processus qu'il traverse, nous ne nous étendrons pas trop sur l'histoire politique de Jean-Marie Le Pen car elle pourrait s'éterniser, celui-ci ayant été pendant des années un acteur charismatique, certes, mais très polémique, et qui a à son actif des dizaines de coups médiatiques Cependant, il peut être intéressant de décrire les facteurs principaux qui ont fait et font encore du Front National un parti polémique à légitimer. [...]
[...] L'ouverture de son discours politique prouve sa modernité et son envie de démocratisation, mais également son détachement de la figure de Jean-Marie Le Pen. On assiste alors au glissement d'un système de légitimité charismatique vers une légitimité rationnelle et légale, selon le système de réflexion sur la légitimité de Max Weber. Depuis sa création en 1972 le parti a toujours été considéré marginal. En marge de la légalité à cause des divers propos, accusations et procès ( racismes, tortures) portés contre son président et en marge socialement, parce que son programme ne s'adressait qu'à une petite minorité d'électeurs et d'adhérents. [...]
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