Retentissement exceptionnel de la révolte Tunisienne, (17 décembre-14 janvier) qui a aboutit à la chute de Ben Ali en Tunisie et à des soulèvements dans l'ensemble des 22 pays arabes conduisent, en trois mois, à la chute du régime d'Hosni Moubarak en Egypte, à une intervention de l'OTAN appuyée par l'ONU en Libye, et des mouvements de contestation qui vont du Maroc au Proche Orient et qui conduisent la totalité des pays arabes à prendre des mesures de libéralisation politique.
Monde arabe : 3 critères, 1/ Une religion (islam sunnite mais divisé en courants, sauf Irak et Bahreïn ) 2/ Une langue ; 3/ Appartenance politique à la Ligue arabe (auparavant : califat d'Istanbul jusqu'au 19e, puis domination européenne, et indépendances au cours du 20e –Arabie Saoudite dès 1920)
Presque aucun recul sur ces mouvements avec alternance entre scénarios optimistes (démocratisation du MO) et pessimistes (contre-révolutions ou islamistes au pouvoir).
[...] La révolte demande la suppression de l'état d'urgence (depuis 1963), l'abrogation des lois d'urgence, comme celle de 1980 qui condamne à mort la simple appartenance aux Frères musulmans, la séparation des pouvoirs, etc. II Encore incertaines, les conséquences de ce printemps arabes sont assurément nombreuses, tant sur le devenir même des Etats concernés, que sur les relations régionales et internationales Quelle démocratisation du monde arabe ? Les incertitudes planent encore sur le déroulement des transitions démocratiques, ou sur la poursuite des mouvements dans les autres pays. [...]
[...] Principales formations : l'Ennhada (islamistes), divers partis d'opposition historiques (ex : PDP, parti démocrate progressiste) et question du poids des « RCDistes » de l'ancien parti au pouvoir Egypte : élection d'une assemblée constituante à partir du 28 novembre, l'armée toujours au pouvoir a promis le retour à un pouvoir civil, élection présidentielle en 2012. Mais très fortes tensions encore (cf. manifestation de Coptes très durement réprimée en octobre). Le risque islamiste est aujourd'hui mal mesuré ; les Frères Musulmans sont probablement la forme politique la mieux organisée et sont très bien implantés Libye : formation d'un nouvel exécutif provisoire par le CNT alors que le pays n'est pas encore totalement libéré, mais fortes tensions entre tribus Le Conseil National de Transition, ne fait pas l'unanimité, ni à l'étranger ni en Libye. [...]
[...] Les révolutions arabes constituent un tournant dans les relations internationales Les révolutions arabes pourraient constituer un tournant dans le conflit israélo-palestinien Israël s'inquiète d'être totalement isolé dans la région (poids du Hezbollah au Liban, montée en puissance de l'Iran, relations brouillées avec la Turquie ) Israël perd l'argument d'être la « seule démocratie de la région » alors qu'il craint que les élections débouchent sur l'arrivée d'islamistes au pouvoir Dans le même temps, les EU ont pour la première fois accepté de ne plus soutenir des régimes « alliés fidèles « depuis de nombreuses années. Il s'agit donc de reprendre très vite une initiative de paix et des discussions pour solder les contentieux, sous peine de nouvelles tensions (cf. attaque de l'ambassade d'Israël en Egypte) Vers la fin du djihadisme ? Les révolutions arabes (et la mort de Ben Laden) : fin de la stratégie régionale d'Al-Quada Mais risque d'une dissémination d'armements au Sahel pouvant tomber aux mains d'Aqmi . [...]
[...] 1970-80 arrive au pouvoir une classe de dirigeants n'ayant pas participé aux luttes anticoloniales: Kadhafi et Moubarak (1979), Ben Ali (1987), Saleh (1978) : alternance politique inexistante. A des bouleversements démographiques, s'ajoute une confiscation des richesses par les élites : la population arabe est multipliée par 3 en l'espace de cinquante ans (de 100 à 300M) population jeune et instruite : 75% d'une classe d'âge dans le secondaire en Tunisie la croissance moyenne est de entre 1980 et 2000 L'émergence inédite de la contestation de 2010-2011 Ce n'est pas la 1ère fois que les régimes autoritaires se voient menacés par une mobilisation forte d'un soutien populaire. [...]
[...] De fait, il est fort probable que le MO qui se dessine soit un peu de tout cela : vers une fragmentation politique du monde arabe ? I Les révolutions du printemps arabe semblent mettre partiellement fin à une longue période d'autoritarisme dans la région Les révolutions du printemps arabes mettent fin à un long « hiver arabe » marqué par la permanence des régimes autoritaires Une incapacité des régimes arabes à résoudre les problèmes de la région Une histoire récente marquée par l'échec du nationalisme et la lutte contre l'islam radical. [...]
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