L'expression « démocratie chrétienne » trouve son origine en France le 21 novembre 1791 : Lamourette évêque de Lyon se réfère aux « principes lumineux de la démocratie chrétienne » dans un discours devant l'Assemblée Nationale. Il s'agit ici d'opposer l'Eglise démocratique et populaire qui reconnaît et accepte le mouvement démocratique qui s'installe, et l'Eglise aristocratique de l'Ancien Régime qui le combat.
La « seconde » démocratie chrétienne naît après Rerum Novarum du pape Léon XIII en 1891, puisque cette encyclique est vue par les catholiques européens et notamment français comme une invitation à agir en politique sous une bannière confessionnelle. Cet élan démocrate-chrétien subit alors plusieurs attaques des papes Léon XIII dans Graves de Communi du 18 janvier 1901 qui précise qu'il ne faut pas détourner le terme de démocratie chrétienne dans un sens politique. Ainsi la démocratie chrétienne se voit limiter dès sa naissance à une simple fonction représentative et non politique ou partisane.
Pourtant, les partis d'inspiration démocrate chrétienne fleurissent vite en France à l'instar de « Jeune République » et du Parti démocrate populaire.
Aujourd'hui, l'expression a pris un sens nettement politique et sert à désigner l'ensemble des formations démocrates d'inspiration chrétienne, même si elles ont une autre étiquette officielle. Elle met en valeur la manifestation de la présence d'une politique d'inspiration chrétienne dans la vie publique. S'il s'agit en effet pour ces partis d'être autonomes de toutes instances ecclésiales, ils n'en sont pas moins enracinés dans de larges fractions du peuple chrétien et agissent dans la démocratie en vue de promouvoir une politique conforme au message chrétien.
Ainsi, quels sont les principes sur lesquels se base la démocratie chrétienne, mouvement fort de l'après Seconde Guerre mondiale en France? Sous quelle forme ce mouvement persiste-t-il aujourd'hui? Comment a-t-il su assurer sa pérennité et quelles sont ses perspectives d'avenir?
[...] Schuman et son projet de Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier en 1950 en sont les éclatants symboles. Le MRP apporte également son soutien au traité de Rome en 1957 après l'échec de la Communauté Européenne de Défense. Si le MRP tient une ligne politique européenne homogène et suscitant une large adhésion, sa politique coloniale est nettement plus controversée. Les principales figures du parti sont divisées : G. Bidault se montre hostile à l'indépendance et même à l'autonomie de l'Indochine et de l'Afrique du Nord à la différence de P. [...]
[...] La démocratie chrétienne : une réalité politique actuelle ? L'Union pour la Démocratie Française (UDF) : l'héritière illégitime de la démocratie chrétienne en France L'UDF, créée en 1978 par LECANUET, est une confédération de partis du centre et de partis de droite non gaulliste pro-européens, et comprenant notamment des radicaux et des libéraux du Parti Républicain. Ainsi elle comprend également en son sein une composante démocrate chrétienne issue du CDS. Elle a été crée au départ pour soutenir la candidature de Valery Giscard d'Estaing aux élections législatives. [...]
[...] Ce projet économique, qui tient compte de l'économie de marché mais d'une économie régulée, pourrait rassembler deux Français sur trois selon Valéry Giscard d'Estaing. En matière économique, la démocratie chrétienne apparaît donc en prise avec les enjeux actuels. Comme ce fut le cas pour le MRP, l'Europe reste une valeur centrale au sein du programme de l'UDF qui prône une Europe Fédérale avec une Constitution Européenne et une politique de défense commune. Il existe une Internationale Démocrate centriste connu avant sous le nom d'Internationale démocrate chrétienne, organisation politique internationale qui regroupe des partis d'orientation centriste et démocrate- chrétienne. [...]
[...] Une des issues envisageables pour pallier à cette disparition progressive de la démocratie chrétienne en tant que formation politique, est apparue avec le MoDem qui incarne une nouvelle image du centre, en tant que parti central et non centriste, et évitant un glissement à droite. Cependant la question reste présente : la politique démocrate chrétienne t-elle encore un sens dans le monde contemporain ou bien connaît-elle son apogée en tant que mouvement diffus qui a su s'intégrer dans les tendances politiques dominantes ? Bibliographie La démocratie chrétienne, P. [...]
[...] Ainsi la démocratie chrétienne se voit limiter dès sa naissance à une simple fonction représentative et non politique ou partisane. Pourtant, les partis d'inspiration démocrate chrétienne fleurissent vite en France à l'instar de Jeune République et du Parti démocrate populaire. Aujourd'hui, l'expression a pris un sens nettement politique et sert à désigner l'ensemble des formations démocrates d'inspiration chrétienne, même si elles ont une autre étiquette officielle. Elle met en valeur la manifestation de la présence d'une politique d'inspiration chrétienne dans la vie publique. [...]
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