Selon la définition du Petit Robert, la laïcité est le « principe de séparation de la société civile et de la société religieuse ». Alors, dès la loi de 1901, l'État ne doit exercer aucun pouvoir religieux et les Églises aucun pouvoir politique. La laïcité fait partie intégrante de la morale républicaine : elle en constitue le fondement. Mais malgré les apparences, le mot laïcité est difficile à cerner.
On le définit généralement par deux traits: la séparation de l'État et des Églises, et la neutralité de l'État à l'égard de toutes les religions. Mais cela n'est pas si simple. La «séparation» comporte des modalités très diverses. Et la «neutralité» admet des sens encore plus variés: anti-clérical ou anti-religieux, indifférent au religieux, tolérant et éventuellement accueillant des diverses religions selon des modalités et des degrés variés. Selon l'idée où l'on met l'accent, la laïcité exige de traiter de façon absolument égale toutes les religions ou, au contraire, admet certains droits historiques du moment que les libertés de conscience et de religion y sont affirmées et appliquées.
C'est le cas de l'Italie, dont la laïcité est relativisée à l'acceptation des religions. L'État est en principe, vu comme le garant de la neutralité et de la tolérance.
[...] Récemment, un maire a décidé de faire interdire le port de la burqa dans les lieux publics de sa ville, dans le but de combattre le terrorisme. Cette décision suscita un certain malaise. Ensuite, une école non agréée, où l'on donnait des enseignements religieux a été fermée : en effet, on soupçonnait certains enseignants d'être des fondamentalistes religieux et d'endoctriner les enfants. D'un point de vue général, l'Islam en Italie fait peur : elle est mal perçue par les Italiens. III Le gouvernement italien La composition du gouvernement Le pays est divisé en cent trois provinces et vingt régions, jouissant chacune d'une autonomie importante. [...]
[...] L'État est en principe, vu comme le garant de la neutralité et de la tolérance. I L'avènement de la laïcité en Italie Histoire de la laïcité En Italie, la papauté exerce historiquement une forte influence. D'abord, le gouvernement italien, contrairement à la France au XIXe siècle, n'a jamais nié l'absolu religieux. Durant il Risorgimento il s'est plutôt affirmé comme anticlérical, en opposition à l'ingérence catholique dans les affaires de l'État. Le pays n'est donc devenu laïc qu'en 1984, avec la révision des accords de Latran signés en 1929 entre l'État mussolinien et le Vatican. [...]
[...] C'est l'inquiétude des défenseurs de la laïcité qui reprochent au texte de faire de l'héritage religieux un article législatif : il indique juridiquement et politiquement que les religions sont l'horizon indépassable des peuples en Europe (Source : www.democratie-socialisme.org) Notons donc qu'il n'y a pas de définition qui fasse l'unanimité, pas de prototype de la laïcité. La définition qui en est faite dans la Constitution européenne renvoie à l'Histoire ou à l'idéologie. Elle inquiète, car elle semble ériger en principe que l'Europe a été religieuse hier et qu'elle doit le rester. [...]
[...] Alors, cette Église catholique, qui jouit d'une grande influence dans la vie politique italienne, affiche un motif de satisfaction lorsqu'elle constate le faible score du petit parti laïque La Rose au Poing ( des voix députés à la Chambre, aucun siège au Sénat). IV Quel avenir pour la laïcité ? Une constante menace Parce que le terme de laïcité est une notion plutôt qu'un fondement, il est sans cesse remis en question. C'est effectivement le cas en Italie. L'État doit être indépendant des religions et libre à l'égard des autorités et des organisations religieuses. Mais les religions ne sont pas exclues de la vie publique. [...]
[...] Leurs relations sont réglées par les Accords du Latran. Les modifications de ces Accords, acceptées par les deux parties, n'exigent aucune procédure de révision constitutionnelle. Article 8 : Toutes les confessions religieuses sont également libres devant la loi. Les confessions religieuses autres que la confession catholique a le droit de s'organiser selon leurs propres statuts, à condition qu'ils ne soient pas en contradiction avec l'ordonnancement juridique italien. Leurs relations avec l'État sont réglées par la loi sur la base d'ententes avec les représentants de chaque confession. [...]
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