Le président de la République exerçait depuis 1875 une fonction de représentation. Quand on ne votait pas « pour le plus bête », selon le mot de Clémenceau, on choisissait de préférence une personnalité effacée dont on ne craignait pas qu'elle puisse ambitionner quelque autorité que ce soit. Le général De Gaulle a voulu restaurer la fonction présidentielle. C'est l'importance du chef de l'Etat qui confère au régime de la Vème République l'une de ses principales originalités. Pour manifester symboliquement son importance, la Constitution a d'ailleurs placé les articles le concernant à la suite du préambule et du titre sur la souveraineté. Il est clairement indiqué que les deux principaux acteurs de la vie politique sous la Vème sont le peuple souverain et le Président. On parle de présidentialisme, qui est le fait pour le président de s'affirmer comme le centre d'impulsion de l'exécutif alors même qu'il subsiste un Premier ministre à la tête du gouvernement et que seul ce dernier est responsable devant l'Assemblée nationale. Ces traits distinguent la Vème République à la fois du régime parlementaire et du régime présidentiel. Ce caractère est accentué par le projet de loi constitutionnelle soumis par referendum le 28 octobre 1962 et qui a obtenu 62% de oui. La Constitution a été révisée le 6 novembre 1962. Cette réforme a eu une portée considérable qui a marqué un véritable tournant pour le régime. A partir du moment où le président était l'élu du peuple tout entier, sa légitimité devenait supérieure à celle du Parlement. Le chef de l'Etat captait symboliquement sur sa personne la totalité de la souveraineté populaire. Il incarnait à la fois l'Etat, la nation et les citoyens qui se reconnaissaient en lui. Parce qu'il était la seule autorité constituée issue d'une convergence nationale de suffrages, il représentait l'unité du pouvoir. D'après l'article 5 de la Constitution, on aperçoit que le président de la République a un rôle d'arbitre mais non d'acteur. « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'Etat. » Ainsi, à partir de 1962, le président de la République devient l'homme proéminent de la vie politique française.
[...] Hormis de grands traits communs (des professionnels de la politique gaullistes), les éléments sont insuffisants pour permettre de dresser un portrait type du président de la Vème. [...]
[...] Enfin, dernier volet important de la réforme, le renforcement des droits des citoyens par l'existence d'une procédure de référendum d'initiative populaire, par la possibilité pour tout justiciable de saisir le Conseil constitutionnel. Alain Poher a également assuré l'intérim de la présidence de la République à 2 reprises : en 1969, suite à la démission du Général de Gaulle et en 1974, suite au décès de Georges Pompidou. Un portrait type du président de la Vème République ? Que ce soit V. Giscard d'Estaing, qui fut ministre des Finances à deux reprises, G. [...]
[...] En 1977, il devient le premier maire de Paris depuis Jules Ferry. Entre 1986 et 1988, il est à nouveau nommé premier ministre, par F. Mitterrand. Il est élu président de la République en 1995 avec 52,63% des voix contre le candidat socialiste L. Jospin. L'année 2000 est marquée par une importante révision constitutionnelle : celle du quinquennat. Il s'agit de la première révision constitutionnelle soumise au référendum en application à l'article 89 de la Constitution. La durée du mandat présidentiel passe de sept à cinq ans. [...]
[...] Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'Etat. Ainsi, à partir de 1962, le président de la République devient l'homme proéminent de la vie politique française. Le Président de la République, «clef de voûte des institutions L'expression a eu un grand succès. Dès 1958, les fonctions présidentielles sont de grande importance. Selon l'article 5 de la Constitution, le Président de la République assure ( ) la continuité de l'Etat. [...]
[...] Il marque une rupture relative avec les présidents qui l'ont précédé à la tête de la Vème République. Tout d'abord, bien qu'il soit de droite (il a fait partie du CNIP, des républicains indépendants, RI, du FNRI, du PR, de l'UDF –parti dont il est à l'origine et qui regroupe libéraux et centristes- et de l'UMP) c'est la première fois qu'un non- gaulliste arrive au pouvoir. En 1969, il vote contre le référendum de De Gaulle et invite les électeurs à faire de même. [...]
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