En 1989 l'URSS se désagrège et tout s'accélère, Boris Eltsine après avoir été élu président du soviet suprême de la Russie soviétique en 1990 fait adopter une réforme constitutionnelle instituant une élection du président de la Russie au suffrage universel. Il remporte haut la main les élections le 12 juin 1991. Le parti communiste est interdit et Boris Eltsine apparaît par la suite comme « le président libérateur » suite à la tentative de putsch avorté de 1991 qui finira d'enfouir L'URSS dans les vestiges du passé. Par les accords de Minsk l'URSS disparaît et la CEI est crée, la Russie conserve donc un héritage important de l'URSS. Gorbatchev démissionne et laisse libre court à une transformation des institutions du pays sous la présidence de Boris Eltsine. Celui-ci veut mener des réformes libérales et démocratiser le pays. Le 12 décembre 1993 il fait adopter une nouvelle constitution par référendum ; Eltsine se retrouve à nouveau plébiscité dans sa fonction de président et de leader de la Russie de même lorsqu'il est réélu en 1996 avec l'appui des oligarques. Ce texte instaure un pouvoir exécutif fort qui s'incarne dans la figure du Chef de l'Etat. Pour autant le régime politique russe semble échapper à toute typologie de classification et reste difficile à caractériser. D'autant plus que le poids du président (de l'exécutif) et la pratique des institutions n'ont cessé d'étendre ses prérogatives au point de se demander si la Russie demeure un régime démocratique.
Aussi peut-on se demander, dans quelle mesure les institutions Russe ont-elles évolué vers un régime autoritaire sous l'impulsion de la figure du président depuis 1991 ?
[...] Depuis 2004 (et même avant) la presse est sous le coup de la censure et du contrôle, surtout en ce qui concerne le conflit tchétchène. La presse est utilisée surtout à des fins de propagandes du régime. La Russie est le premier empire télévisé. En effet il ya peu de mobilité en Russie (c'est un territoire immense) et les populations pour se rendre compte de la vie politique ou simplement de ce qui se passe dans les autres provinces du pays regardent beaucoup la télévision. [...]
[...] Abandon du système démocratique s'il a existé un jour L'instauration d'un régime démocratique n'est pas la priorité en Russie Marie. Mendras. On peut dès lors se demander si Boris Eltsine a réellement voulu instaurer un régime démocratique présidentiel ou s'il a simplement voulu mettre en place une constitution qui lui permette de légitimer son pouvoir fort. Pour Mendras la constitution de 1993 est la fin du constitutionnalisme en Russie. Boris Eltsine enfreindra d'ailleurs à plusieurs reprises la constitution. Il a voulu construire sa propre verticale du pouvoir, son administration a même pu constituer un gouvernement bis. [...]
[...] Celui-ci veut mener des réformes libérales et démocratiser le pays. Le 12 décembre 1993 il fait adopter une nouvelle constitution par référendum ; Eltsine se retrouve à nouveau plébiscité dans sa fonction de président et de leader de la Russie de même lorsqu'il est réélu en 1996 avec l'appui des oligarques. Ce texte instaure un pouvoir exécutif fort qui s'incarne dans la figure du Chef de l'Etat. Pour autant le régime politique russe semble échapper à toute typologie de classification et reste difficile à caractériser. [...]
[...] Dans la pratique du pouvoir on voit qu'il s'est instauré un présidentialisme fort qui tend à dériver vers autre chose qu'un système démocratique. II. Vers une dérive autoritaire des institutions sous la présidence d'un Homme tout puissant (le chef de l'Etat) Plus l'Etat est fort plus l'individu est libre Vladimir Poutine Sous l'impulsion du président Vladimir Poutine le pouvoir s'est centralisé de manière accrue : Le détournement de la constitution Suite aux attentats terroristes des séparatistes tchétchènes et de la prise d'otage de l'école de Beslan en 2004, Poutine a opéré ce qui a été dénoncé comme un détournement de la constitution Poutine a modifié les modalités d'élections des représentants du parlement ainsi que des gouverneurs de région et présidents de république. [...]
[...] Le président concentre sur lui comme on l'a vu de grandes prérogatives. On a pu l'assimiler au régime présidentiel américain car il dispose selon la constitution : du droit signer les accords internationaux, il est le chef de l'armée, exerce le droit de grâce (art. promulgue les lois fédérales dans un délai de quatorze jours (art. 107-2) etc. Mais en même temps dans les faits il dépasse largement ce cadre car il concentre sur sa personne de vastes prérogatives. D'une part, on ne peut parler de régime présidentiel en Russie car il n'ya pas comme on la vu de véritable contrepoids à l'exécutif. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture