président de la République, Ve République, Constitution de 1958, chef de l'État, chef du gouvernement, chef des armées, Général de Gaulle, institutions, pouvoir
Le 27 août 1958, Michel Debré désigne clairement le Président de la République comme la clef de voûte de la Ve République. Il déclare devant l'Assemblée générale du Conseil d'État "Je dirai qu'à ce régime parlementaire neuf il faut une clef de voûte. Cette clef de voûte c'est le Président de la République."
Ainsi le Président de la République devient le garant de la Ve République et le détenteur d'une grande partie des pouvoirs, il est le chef de l'État, le chef du gouvernement et le chef des armées.
[...] Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités. » Ainsi, le Président de la République détient le rôle principal sur la scène politique, et se trouve au-dessus des partis, et au pouvoir d'imposer son autorité. Il devient également le gardien de la Constitution, et déteint un rôle d'arbitre et de garant du fonctionnement des pouvoirs publics et de la continuité de l'État, ce qui implique sa possibilité d'intervenir au sein des révisions constitutionnelles. Il a pour rôle la nomination du Premier ministre et peut dissoudre l'Assemblée nationale. [...]
[...] Le rôle du chef de l'État est réduit majoritairement. En revanche, il conserve les pouvoirs diplomatique et militaire, qui comme expliqué plus haut, lui sont des domaines réservés, ce qui a été le cas lors de la deuxième cohabitation entre 1993 et 1995du Président François Mitterrand qui avait refusé la reprise des essais nucléaires. Le Président conserve également son droit de veto : le droit de veto du Conseil de sécurité des Nations unies est un droit accordé uniquement aux cinq membres permanents de ce Conseil qui leur permet de bloquer toute résolution ou décision, quelle que soit l'opinion majoritaire au Conseil. [...]
[...] Il est le seul à représenter la nation à l'internationale. C'est lui qui a le pouvoir de nomination du Premier ministre, mais peut également mettre fin à ses fonctions en le forçant à démissionner selon l'article 8 de la Constitution. De plus, sur proposition de ce dernier, il nomme les membres du Gouvernement. Il préside le conseil des ministres, et peut exercer des pouvoirs exceptionnels en cas de crises graves ou lorsque le territoire de la nation est menacé, selon l'article 16. [...]
[...] Pour autant, le régime n'est pas devenu présidentiel et garde tout de même des caractéristiques du régime parlementaire. Si le gouvernement et l'Assemblée nationale ne sont pas d'accord, le Président de la République, peut, en tant qu'arbitre imposer la dissolution de l'Assemblée nationale. B/La dénaturation de ce rôle en temps de cohabitation Il y a cohabitation lorsque le président n'a plus la majorité parlementaire ; le système politique devient alors pleinement parlementaire durant cette période puisque le Président n'est plus le chef du pouvoir exécutif étant donné que sa légitimité a été remise en cause par l'élection législative. [...]
[...] En février 1983, Jean-Pierre Chevènement a montré que le Président de la République était LE chef du gouvernement et des institutions, contrairement aux ministres qui sont sous les ordres de celui-ci. Puisqu'il déclare : « Un ministre, ça ferme sa gueule. Et si ça veut l'ouvrir, ça démissionne. » II/La présidentialisation de la Ve République et l'extension du pouvoir du chef de l'État Le simple rôle d'arbitre du Président de la République s'est substitué à celui de guide de la France (I) ; mais est remis en cause en cas de cohabitation. [...]
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