Selon Adolphe Thiers, « La république est le gouvernement qui nous divise le moins ». Il prononça cette affirmation dans son discours du 13 février 1850 à l'Assemblée Nationale.
La Troisième République fut stricto sensu le régime politique de la France de 1875 à 1940. Cependant, on inclut généralement sous cette appellation les 5 années d'hésitation précédant ce régime, c'est-à-dire depuis la chute du Second Empire en 1870, ainsi que les 5 années suivant le régime, avec le gouvernement de Vichy de 1940 à 1944.Ce régime va s'appuyer sur des textes constitutionnels brefs, à savoir les lois du 24 février, 25 février et 16 juillet 1875 comprenant en tout 34 articles au total, ce qui va laisser une grande place à la pratique. En outre, ce régime est en particulier caractérisé comme celui du berceau des libertés fondamentales en témoigne la loi de 1905 sur la liberté de conscience et de culte. L'effondrement de la troisième République fut le fait de la défaite de la France à la Seconde Guerre mondiale, et fut suivi par la constitution du gouvernement de Pétain du 16 juin 1940.
Le régime parlementaire est un régime de collaboration équilibrée des pouvoirs, où le gouvernement et le parlement ont des domaines d'action communs (par exemple, l'initiative des lois) et des moyens d'action réciproques, le Parlement pouvant mettre en jeu la responsabilité politique du gouvernement (le chef de l'Etat étant, lui, irresponsable) et le gouvernement prononcer la dissolution du Parlement. C'est ce régime parlementaire qui va être utilisé sous la troisième République française, avec à sa tête le Président de la République.
Nous pouvons nous demander dans quelle mesure la confrontation entre le Président de la République qui tout au long de ce régime va tenter d'affirmer son autorité, et le pouvoir législatif va entraîner une domination conjoncturelle du pouvoir législatif sur le Président de la République.
Nous allons tout d'abord évoquer l'affirmation de l'autorité du Président de la République (I), puis nous étudierons la domination conjoncturelle du législatif sur le Président de la République (II).
[...] Contradiction dans les tentatives de renforcement de l'exécutif Nous mettrons tout d'abord en lumière un désaveu du renforcement du pouvoir du Président de la République par Jules Grévy puis nous présenterons la réaffirmation de l'autorité du Président de la République par Millerand a. Jules Grévy : un désaveu du renforcement du pouvoir du Président de la République Jules Grévy est nommé au poste de Président de la République le 30 janvier 1879. Jules Grévy, contrairement à son prédécesseur Mac Mahon qui imposait son gouvernement à l'Assemblée, va prendre en considération les opinions politiques et la majorité à l'Assemblée. [...]
[...] Cette Constitution a pour but de limiter le droit de parole du Président de la République. Cette limitation est en particulier remarquable par le fait que le Président de la République peut accéder à l'Assemblée et y prendre parole, excepté pour les questions de politiques extérieures. Concernant la politique intérieure, le Président de la République ne peut plus s'adresser directement à l'Assemblée et doit s'adresser directement par l'intermédiaire d'un ministre, ce qui montre bien la subordination du Président de la République au pouvoir législatif. [...]
[...] La Troisième République fut stricto sensu le régime politique de la France de 1875 à 1940. Cependant, on inclut généralement sous cette appellation les 5 années d'hésitation précédant ce régime, c'est-à-dire depuis la chute du Second Empire en 1870, ainsi que les 5 années suivant le régime, avec le gouvernement de Vichy de 1940 à 1944.Ce régime va s'appuyer sur des textes constitutionnels brefs, à savoir les lois du 24 février février et 16 juillet 1875 comprenant en tout 34 articles au total, ce qui va laisser une grande place à la pratique. [...]
[...] On peut donc dire que le Président de la République Adolphe Thiers a voulu s'imposer à l'Assemblée Nationale. Après avoir vu l'affirmation de la personnalité de Thiers en tant que Président de la République, nous étudierons l'affirmation du rôle du Président de la République par Mac Mahon. b. Une affirmation du rôle du Président de la République : Mac Mahon Mac Mahon accède au titre de Président de la République le 24 mai 1873, nommé par l'Assemblée nationale. Le fait que Mac Mahon ne soit pas un politicien et qu'il soit favorable à la monarchie a motivé l'Assemblée Nationale à cette nomination. [...]
[...] Suite à la Constitution Rivet, il acquiert le titre de Président de la République. Cette loi du 31 août 1871 avait pour but initial de limiter les pouvoirs de Thiers, toutefois celui-ci ne se bride pas et continue à exposer, voir proclamer ses opinions avec force et vigueur. En effet, il va même jusqu'à se proclamer en faveur de la République ; il se pose donc en totale opposition avec l'Assemblée Nationale monarchiste qui l'a nommé. De ce fait, une autre Constitution dite Broglie, ayant pour but de limiter son droit de parole, verra le jour. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture