Charles Maurras, journaliste, écrivain, critique littéraire, affaire Dreyfus, nationalisme intégral, Action française
Charles Maurras est né à Martigues le 20 avril 1868. Il est issu d'une famille modeste ou il reçoit une éducation religieuse. Il est orphelin de père à six ans et devient sourd à l'adolescence. Il est reçu au baccalauréat ès lettres et philosophie en 1885 puis devient journaliste et critique littéraire à Paris. Il travaille principalement à la Réforme sociale, aux Annales de philosophie chrétienne, et à L'Observateur français, un quotidien catholique.
Fier de ses origines provençales, il affiche un régionalisme militant. Il fait par exemple publier des textes rédigés en langue d'oc. Suite à sa rencontre avec Barrès, il travaille à La Cocarde, journal boulangiste qui appuie le principe « fédéral national ». Il commence à collaborer au journal L'Action Française en 1908. C'est un critique littéraire reconnu, on lui crédite la découverte de Marcel Proust. Il est élu à l'Académie française le 9 juin 1938.
[...] L'Action française reparait avec le slogan La seule France» mais Maurras perd de son influence et paraît dépassé par les évènements. Le 6 septembre 1944, Charles Maurras est arrêté. -Le Procès (24-27 janvier 1945) : L'accusateur demande la peine de mort pour« intelligence avec l'ennemi et campagne de démoralisation de l'armée il est finalement condamné à la réclusion perpétuelle et à la dégradation nationale. A l'annonce du verdict, il s'écrie "c'est la revanche de Dreyfus". Lors qu'il est en réclusion, il tente de faire réviser son procès. [...]
[...] Cette crise révèle les paradoxes du personnage. Maurras est pacifiste, il se rallie à la politique d'Union lors de la Première Guerre Mondiale et célèbre les accords de Munich. Dans une boutade, il demande même qu'on lui décerne le prix Nobel de la Paix. Agnostique, il se convertit à la fin de sa vie. La condamnation de l'Action française par Pie 9 en 1926 et la mise des écrits de Maurras à l'Index portent atteinte à l'empreinte royaliste traditionnelle de certains alliés de Maurras. [...]
[...] C'est un critique littéraire reconnu, on lui crédite la découverte de Marcel Proust. Il est élu à l'Académie française le 9 juin 1938. Principal point d'opposition entre Maurras et Clémenceau : l'affaire Dreyfus En septembre 1898, Maurras défend le colonel Hubert Henry suite à son suicide dans une série de sept articles intitulés Le premier sang Il y affirme que l'honneur de l'armée française et le salut public valent bien un mensonge De plus, il qualifie la réhabilitation de Dreyfus en juillet 1906 de frauduleuse en ce qu'elle traduit selon lui la mainmise des juifs sur la France. [...]
[...] Il distingue entre antisémitisme d'Etat et antisémitisme de peau le premier étant à la base de sa théorie le second étant rejeté comme inepte. Cependant lors de la Première Guerre Mondiale, Maurras célèbre le juif bien né et patriote Maurras se fait condamner pour avoir insulté Abraham Schrameck et Léon Blum vieux chameau sémitique et conduit également une campagne accusatoire contre Roger Salengro, qui conduit à son suicide. Charles Maurras, un collaborationniste ? Maurras qualifie de "divine surprise" l'arrivée du maréchal Pétain au pouvoir. [...]
[...] Conférence d'histoire des courants politiques : Présentation de Charles Maurras Marie Lejay Maurras journaliste, écrivain et critique littéraire Charles Maurras est né à Martigues le 20 avril 1868. Il est issu d'une famille modeste ou il reçoit une éducation religieuse. Il est orphelin de père à six ans et devient sourd à l'adolescence. Il est reçu au baccalauréat ès lettres et philosophie en 1885 puis devient journaliste et critique littéraire à Paris. Il travaille principalement à la Réforme sociale, aux Annales de philosophie chrétienne, et à L'Observateur français, un quotidien catholique. [...]
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