La guerre ayant opposé l'Irak et l'Iran débuta le 28 septembre 1980 par l'offensive irakienne contre la révolution islamique et dura jusqu'aux accords de cessez-le-feu en juillet 1988. Cette guerre la plus meurtrière des conflits régionaux menaça d'embraser tout le golfe persique et fit plus d'un million de morts et deux millions de blessés.
Les origines de la guerre Iran Irak furent multiples. Le conflit eut pour enjeu la région stratégique de Chatt al Arab et le contrôle des eaux du golfe arabo- persique. Il s'agit également d'une lutte pour la suprématie régionale. Ces contestations de frontières, si importantes soient-elles, ne sont pas les seules causes du déclenchement de la guerre. Les risques de désordre, issus de la présence dans l'Irak méridional d'une population chiite soumise à un gouvernement d'une autre origine, se sont accrus, au même rythme que les divergences entre les deux régimes de Bagdad et de Téhéran. Le retour aux accords d'Alger et l'acceptation de la résolution 598 exigeant le cessez-le-feu et le retrait des troupes iraniennes et irakiennes de part et d'autre des frontières internationalement reconnues, montre que ce conflit, dont le bilan fut très lourd en vies humaines et qui a ruiné l'économie des deux pays, n'a permis à aucun des belligérants de réaliser ses objectifs et se proclamer vainqueur.
[...] La paix entre les deux fut signée le 20 août aux conditions iraniennes sur la base du statu quo ante bellum. L'Iran et l'Irak sortaient exsangues de la guerre qui fit morts et deux millions de blessés. * * II- LES ENJEUX STRATÉGIQUES DE LA GUERRE : Les enjeux iraniens : Dès que la révolution islamique est installée en Iran en février1979, les Occidentaux se sentaient menacés. Ses ondes de choc ébranlaient tout le monde musulman, mais surtout, au Proche-Orient, elle inquiète à la fois les monarchies tribales et les États nations modernes issus de la lutte anticoloniale, dévoyée pour la plupart en régimes autoritaires. [...]
[...] Au terme de cette longue guerre de forces interposées, l'hégémonie américaine a eu tout le loisir de se renforcer sa présence dans la région. Les vrais vaincus restent les peuples iranien et irakien, exsangues après huit années de tueries. Les deux pouvoirs ennemis restèrent sur place à Bagdad comme à Téhéran. Les vrais vainqueurs sont les États- Unis, leurs alliés israéliens, et les États arabes qui se sont prêtés à leurs calculs. Pour étayer cette thèse, il convient d'abord, de donner un aperçu sur la guerre Iran-Irak depuis son déclenchement, jusqu'à l'acceptation de cessez-le-feu. [...]
[...] Il est à craindre que le despotisme en treillis ou en turban, aveugle aux nécessités de la participation démocratique, ait encore plus de mal à gérer la paix que la guerre. PARTIE : BIBLIOGRAPHIE. ANNEXES MONDE DIPLOMATIQUE : De la méditerranée orientale aux frontières soviétiques. Les gagnants de la guerre du Golfe. Septembre 1988 Ahmad SALAMATIAN. Sept ans de guerre. Septembre 1987, page 6 La guerre entre l'Iran et l'Irak : Implacable affrontement de deux régimes inconciliables De : Ahmed FAROUGHY LE MONDE MAÎTRISÉ : Histoire des relations internationales après 1945 De : Dr Lue de vos professeurs ordinaires à l'école royale Militaire. Éditions : J.M . [...]
[...] Les prix du pétrole sont en baisse (18 dollars par baril). La reconstruction des deux pays ravagés ouvre d'alléchantes perspectives à leurs hommes d'affaires. Encore que les Européens n'auraient pas tellement de raisons de se réjouir, puisque, à l'épreuve de la crise, ils se sont encore une fois montrés incapables de mener dans cette région du Proche-Orient une politique distincte de celle des États-Unis. Durant toutes ces années de conflit, les armes les plus destructives et les plus sophistiquées ont été introduites dans la région. [...]
[...] Le danger potentiel que représente l'Irak, militarisé à l'extrême et débarrassé de sa guerre contre l'Iran, pourrait inciter les monarchies du Golfe à soutenir plus activement la Syrie en contrepoids. Au demeurant, le président feu Hafid Al Assad a déjà démontré dans le passé sa capacité à exploiter des conditions nouvelles et à s'y adapter. Depuis le déclenchement de ce conflit, les pétromonarchies ont, dans le cadre du Conseil de coopération du Golfe renforcé leurs liens autour de l'Arabie saoudite, sous la protection des forces d'intervention américaines. [...]
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