Président de la République, premier ministre, pouvoir exécutif, cohabitation, dyarchie
« Dans toutes associations de deux hommes, il y en a toujours un qui se fait porter par l'autre ». C'est le Général De Gaulle qui a plusieurs fois exprimé ces mots, en référence aux Président de la République et son premier ministre.
La Constitution de 1958 attribue au Président à travers son article 5 le rôle d'arbitre, de garant et de gardien de la Constitution. Le général de Gaulle dans son discours de Bayeux en 1946 avait clairement exprimé sa volonté de faire du président de la république la figure forte du régime.
[...] En outre, le premier ministre n'est plus responsable devant lui et il ne peut le contraindre à démissionner. Dans une situation de cohabitation, il faut recoller aux textes constitutionnels. Le président est obligé de s'effacer devant le gouvernement mené par le premier ministre car il a perdu sa liberté d'initiative. En effet, les articles 20 « Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation » et 21 « Le Premier ministre dirige l'action du Gouvernement » de la Constitution attribuent au gouvernement le soin de conduire la politique de la nation et au premier ministre de la diriger. [...]
[...] Pour cela, il conduit la majorité parlementaire et le fait au nom du président de la république. Selon Charles de Gaulle, le premier ministre « traduit en actions du moment les directives d'ensemble données par le président. » D'autre part, l'autre signe de son infériorité par rapport au chef de l'Etat est qu'il est responsable à la fois devant l'Assemblée nationale en droit, mais aussi devant le Président en fait. Etant responsable politiquement alors que le président ne l'est pas, le premier ministre sera le premier à pâtir d'une impopularité du président vis-à-vis de l'échec de la politique menée puisque le Président pourra exiger sa démission. [...]
[...] Celui-ci fixe les grandes orientations et les objectifs à atteindre en premier, tandis que le premier ministre intervient ensuite pour réaliser et mettre en œuvre les décisions du président de la république. Le Premier ministre, dans la mesure où le Président et le Parlement tous deux élus par la nation se mettent d'accord sur une politique, n'a pas d'autre choix que de se plier à leur volonté et de se maintenir en retrait. En effet, il ne dispose d'aucune légitimité sinon celle d'avoir été nommé par le Président. Le premier ministre est chargé d'interpréter, de mettre en forme ce que le président a conçu dans la perspective du long terme. [...]
[...] Le Premier ministre n'est plus forcé de mettre en œuvre la politique souhaitée par celui-là. En ayant ses prérogatives renforcées, il met désormais en œuvre la sienne avec le soutien du gouvernement. Le président de la république est chargé de domaines importants mais travaille en collaboration. Jospin premier ministre de Jacques Chirac disait « qu'il n'y a pas de domaine de la politique française où le président a le dernier mot. » Cette phrase illustre bien la rupture du lien de subordination qui existe en période dite normale. [...]
[...] Le premier ministre est-il le vassal du président de la République ? « Dans toutes associations de deux hommes, il y en a toujours un qui se fait porter par l'autre ». C'est le Général De Gaulle qui a plusieurs fois exprimé ces mots, en référence aux Président de la République et son premier ministre. La Constitution de 1958 attribue au Président à travers son article 5 le rôle d'arbitre, de garant et de gardien de la Constitution. Le général de Gaulle dans son discours de Bayeux en 1946 avait clairement exprimé sa volonté de faire du président de la république la figure forte du régime. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture