D'après le Général de Gaulle, cité par Raymond Barre « le Premier Ministre est là pour durer et pour endurer ». Cette vision gaullienne de la fonction implique que le Président, assuré de durer, contrairement au premier ministre qui lui doit endurer. C'est sous la IIème république que pour la première fois de l'histoire constitutionnelle de France apparaît le titre de « Président de la République ». Cependant, sous les anciennes républiques, on constate la prééminence du Premier ministre sur le Président comme dans tout régime parlementaire classique. Le Président n'était là que pour « inaugurer les cérémonies ». Cet ordre établi est bousculé avec l'arrivée de la Vème République, qui suit les vœux exposés par de Gaulle dans son discours de Bayeux en 1946 : le Président de la République doit être le véritable et le seul chef de l'Etat, c'est de lui que doit « procéder le pouvoir exécutif », alors que le Premier Ministre doit « diriger la politique et le travail du Gouvernement ». Bien qu'ils aient chacun un domaine de compétence et une fonction différente, il y a donc l'idée omniprésente d'une hiérarchie favorable à l'institution présidentielle : ce n'est pas pour rien que le Général de Gaulle, dans ses Mémoires, écrit qu'il considérait le Premier Ministre comme « son second ». La Constitution de 1958 s'inscrit également en opposition totale avec celle de la IIIème République, de 1946, ayant entraîné une trop forte instabilité ministérielle. Ainsi, la Vème République entend consacrer la restauration de l'autorité gouvernementale, et consacre d'ailleurs le titre III de la Constitution au gouvernement.
[...] Celui-ci ne peut donc renvoyer le Premier ministre et son gouvernement en période de cohabitation. Le Premier Ministre est aussi beaucoup plus actif en période de cohabitation : il peut mettre en œuvre sans trop d'entraves le programme de sa majorité politique aussi bien par la loi que le règlement. Il a la suprématie en ce qui concerne les affaires intérieures. Son contrepoids principal est le Conseil Constitutionnel à travers le contrôle de constitutionnalité. En fait, le chef de l'Etat se trouve conscrit à son rôle d'arbitre. [...]
[...] PREMIER MINISTRE EST LA POUR DURER ET POUR ENDURER» : D'après le Général de Gaulle, cité par Raymond Barre le Premier Ministre est là pour durer et pour endurer Cette vision gaullienne de la fonction implique que le Président, assuré de durer, contrairement au premier ministre qui lui doit endurer. C'est sous la IIème république que pour la première fois de l'histoire constitutionnelle de France apparaît le titre de Président de la République Cependant, sous les anciennes républiques, on constate la prééminence du Premier ministre sur le Président comme dans tout régime parlementaire classique. [...]
[...] LE PRESIDENT, CAPITAINE : Dans sa conférence de presse de 1964, le Général de Gaulle montrait qui détenait la réalité du pouvoir exécutif : Il définissait ainsi les fondements de la Vème république, la constitution c'est un esprit, des institutions, des lois Charles de Gaulles. Le Président nommera les membres du gouvernement, sur proposition du Premier Ministre. Ceci dit, le chef de l'Etat, en période de fait majoritaire, interviendra sur sa composition puis son fonctionnement, sans rencontrer de véritables limites : le Premier Ministre semble alors n'être plus que le coordonnateur d'un gouvernement dont le Président peut choisir et révoquer les membres, le directeur de cabinet du président de la République selon l'expression de Laurent Fabius. [...]
[...] Il ne peut plus détourner à son profit l'article 20 de la Constitution pour déterminer et conduire la politique de la nation, car le premier ministre et son gouvernement se renforcent, retrouvant presque la plénitude de leurs pouvoirs constitutionnels. [...]
[...] Le Président y perd au change tandis que le Premier Ministre prend beaucoup plus d'envergure et d'importance . A. UN PRESIDENT QUI ARBITRE PLUS QU'IL NE GOUVERNE : Le Président garde tout de même les compétences attribuées par l'article 5 de la Constitution : il est ainsi le garant de l'indépendance de la nation, de l'intégrité du territoire, et du respect des traités, et joue un grand rôle dans la conduite des affaires étrangères et en matière de défense. Le chef de l'Etat mène toujours la délégation française dans les grands sommets internationaux (G8). [...]
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