Bicéphalisme, président de la République, Premier ministre, Assemblée nationale, chef de la majorité, Constitution de 1958, élections législatives, article 21 de la Constitution, discours de Bayeux, système politique, pouvoir exécutif, élection au suffrage universel direct
Comme dans toutes les Républiques, à quelques exceptions près comme l'Iran, le Président de la République est le chef de l'État et exerce par conséquent les plus hautes fonctions exécutives de l'État, et ce, de manière directe, ce qui reste une spécificité de quelques régimes parlementaires semblables à celui de la France. Sous la Ve République, le Premier ministre est le chef du gouvernement français, bien qu'il ne soit pas le supérieur hiérarchique des ministres. L'article 21 de la Constitution de 1958 stipule que le « Le Premier ministre dirige l'action du Gouvernement, [qu'il] est responsable de la défense nationale, [qu'il] assure l'exécution des lois ». Ce même gouvernement « détermine et conduit la politique de la nation et dispose de l'administration et de la force armée », selon l'article 20. Il convient de noter que ces fonctions ne sont donc pas attribuées au Président qui « veille au respect de la Constitution [et] assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités » (Article 5).
[...] Le Premier ministre doit également assurer la cohérence de l'action gouvernementale. À ce titre, il dispose d'un pouvoir d'arbitrage important entre les ministres. Il lui revient de trancher des différends, notamment lors de la préparation du budget de l'État ou de la rédaction de lois ou de décrets. Il bénéficie donc d'une certaine marge de manœuvre pour diriger son gouvernement et donc orienter la politique de celui-ci. Le chef du gouvernement dispose de l'administration et de la force armée. Son rôle est bien plus important que l'on voit dans le champ médiatique. [...]
[...] Concrètement, Il est, avec le gouvernement, responsable devant le Parlement de la conduite de la politique de la défense. Sous réserve des dispositions de l'article 13, il exerce le pouvoir réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires. Il est assisté par le Secrétariat général pour la défense et la sécurité nationale [HYPERLINK: http://www.sgdsn.gouv.fr/]dans l'exercice de ses responsabilités en matière de défense et de sécurité nationale et a un rôle primordial de coordination interministérielle. Autrement dit, le Président de la République prend les décisions militaires stratégiques qui pourraient engager la France sur le terrain. [...]
[...] Il s'agit concrètement d'un régime hybride qui reprend essentiellement les caractères du régime parlementaire tout en se dotant de caractéristiques du régime présidentiel. C'est là que se pose une certaine confusion quant au réel pouvoir du Premier Ministre, car selon les périodes, certains Premiers Ministres comme Manuel Valls se distinguent par leur omniprésence sur la scène politique, d'autres, à l'image de François Fillon se mettent plus à l'écart laissant au Président l'essentiel des décisions stratégiques pour le pays. En outre, depuis qu'il est élu directement, le Président de la République représente l'ensemble des Français. [...]
[...] Si l'ensemble de ses pouvoirs sont clairement exprimés dans les articles qui lui sont dédiés dans la Constitution, le rôle du Président dans la conduite de la politique de la nation demeure toutefois quelque peu ambigu. Il s'agit alors de se demander quelles étaient les intentions des constituants. La rédaction de la Constitution s'inspire du discours de Bayeux du Général De Gaulle de 1946. Ces intentions peuvent se résumer à deux principes. La première étant de limiter l'hégémonie parlementaire en limitant les prérogatives du parlement et sa liberté d'action. [...]
[...] Le régime s'est hyperprésidentialisé. Édouard Philippe, Premier ministre d'Emmanuel Macron, se décrit comme le chef d'orchestre de la politique présidentielle . Pour E. Macron, le Premier ministre et son gouvernement est le dépositaire des réformes présidentielles qu'il est chargé de mettre en œuvre. . Toutefois cette hyperprésidentialisation du régime n'est pas sans faille pour le chef de l'État. Le Premier ministre n'a plus cette fonction de protection du président qui faisait de lui auparavant une sorte d'airbag pour le président. [...]
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