Pouvoir, définition, sciences-politiques
Si l'on s'en réfère à sa définition stricto sensu, « Le pouvoir est toute chance de faire triompher, dans une relation sociale, sa propre volonté, même contre des résistances ; peu importe sur quoi repose cette chance » (Max Weber, Economie et société). Il s'agit en effet pour A, d'obtenir de B quelque chose que B n'aurait pas fait naturellement.
L'apparition du pouvoir semble inhérente au « vivre ensemble » de l'homme. Selon les sociétés, la structure de celles-ci, ce pouvoir sera organisé, partagé différemment, séparé et maitrisé par diverses institutions ou, au contraire dans les mains d'un seul homme, groupe d'homme. Avant même de parler du pouvoir sous sa forme politisée, étatique, il ne faut oublier que le pouvoir s'exerce aussi dans les domaines communs de la famille, l'école, le travail, le sport, ou encore la religion.
Face à ces constatations, ne peut-on pas alors se demander quels sont les prérequis nécessaires à l'exercice stable du pouvoir ?
[...] Pour se faire, il sera nécessaire de s'interroger sur les origines et la mise en place du pouvoir, avant d'en étudier son fondement : la légitimité. L'origine du pouvoir a été théorisée au sein de nombreux courants, dont les quelques principaux parangons peuvent encore, d'une certaine manière constituer des références. Avec la déchristianisation progressive de la fin du XVIIIè siècle et l'apogée des lumières, des théories philosophiques se mettent en avant, notamment l'existence du contrat social, portée par Hobbes, Rousseau. [...]
[...] Selon Max Weber, cette domination est toutefois précaire et limitée, car souvent irrationnelle/ peu rationnelle, et basée sur des sentiments. Cette forme de légitimité n'est finalement qu'une transition vers une domination rationnelle-légale régie par des lois, et reposant sur une rationalité des directives ainsi que sur la légalité des actes. La légitimité du pouvoir permet avant tout d'obtenir, pour les dirigeants, l'obéissance de leur société. Si l'on se fonde aux théories de Hobbes, Locke ou encore Rousseau, les droits (fondamentaux) des citoyens sont garantis par l'Etat, puisque l' homme est un loup pour l'homme (Hobbes) : chacun cherche à se préserver, parfois au détriment de l'autre. [...]
[...] La politique doit tenir compte de l'organisation effective de sa société, et s'exercer selon une forme d'efficacité optimale, et non d'une quelconque utopie. Au-delà de la promulgation des lois, d'une forme de coutume qui sera évoquée plus bas, Machiavel mise davantage sur l'autorité même du Prince, sa capacité à maitriser la puissance militaire (par l'armée), économique, et juridique. Toutefois, cette notion semble de nos jours, nuançable sur certains points. Dans les sociétés occidentales modernes, si le charisme du chef d'état est important, la séparation effective du pouvoir limite une telle emprise sur le champ d'action du gouvernant. [...]
[...] Tocqueville justifie même cette étendue : Les hommes démocratiques sont dominés par deux passions : celles de l'égalité et du bien-être. Ils sont prêts à s'abandonner à un pouvoir qui leur garantirait de satisfaire l'un et l'autre même au prix de l'abandon de la liberté Mesurer l'extension absolue du pouvoir et son caractère universel serait toutefois oublier qu'il existe des contre-pouvoirs ou encore des courants poussant à une remise en cause de la société et de l'ordre en place comme l'anarchisme, ou encore les mouvements anticapitalistes. [...]
[...] Quels sont les pré-requis nécessaires à l'exercice stable du pouvoir ? Si l'on s'en réfère à sa définition stricto sensu, Le pouvoir est toute chance de faire triompher, dans une relation sociale, sa propre volonté, même contre des résistances ; peu importe sur quoi repose cette chance (Max Weber, Economie et société). Il s'agit en effet pour d'obtenir de B quelque chose que B n'aurait pas fait naturellement. L'apparition du pouvoir semble inhérente au vivre ensemble de l'homme. Selon les sociétés, la structure de celles-ci, ce pouvoir sera organisé, partagé différemment, séparé et maitrisé par diverses institutions ou, au contraire dans les mains d'un seul homme, groupe d'homme. [...]
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