La participation politique consiste dans des activités, organisées ou non, individuelles ou collectives, qui visent à influencer le choix des gouvernants et l'administration des affaires publiques, à tous les niveaux du gouvernement. Cette participation peut s'inscrire tout aussi bien dans le cadre institutionnel légalement établi qu'en dehors de ceci. Elle peut prendre diverses formes : soutiens au système politique, expressions d'exigences, protestations (manifestations, grèves légales ou sauvages). Dans tous les cas, la participation politique apparaît comme la mobilisation d'individus ou de groupes d'individus unis par une revendication commune, au-delà des attentes personnelles de chacun d'eux.
[...] La limitation du nombre des travailleurs étrangers en France devient un enjeu politique d'autant plus important qu'elle soit présentée comme la condition nécessaire et suffisante d'une plus grande sécurité, d'un assainissement du budget des prestations sociales et d'une préservation de l'identité nationale. Les études réalisées par Lazarsfeld, en 1940 et 1948, permettent de minimiser les effets de l'apparition d'un enjeu saillant sur les préférences politiques. Ces études montrent que l'exposition aux médias où les grandes questions politiques sont débattues a un effet assez limité sur la formation, la transformation et le développement des préférences politiques des électeurs. [...]
[...] Jacques Lagroye, Sociologie politique). La définition du sens des faits et des comportements sociaux devient ainsi un enjeu politique majeur. La faiblesse des capacités organisationnelles rend les groupes de type B incapables d'entreprendre de l'action collective. Leurs frustrations ne peuvent donner lieu qu'à de brèves et violentes poussées de révoltes sans perspective politique à long terme. Ces cas s'illustrent parfaitement par les jacqueries, étudiées par l'historien Fernand Rudé, dans le siècle du Roi Soleil, marqué par des famines, des épidémies et de la grande misère du peuple des campagnes, ou par les émeutes urbaines contemporaines. [...]
[...] L'interrogation fondamentale ici est celle des conditions de l'offre politique. Cette démarche vise à cerner les termes dans lesquels se définissent les enjeux de la compétition. Il s'agit, plus précisément, de saisir les processus par lesquels certains thèmes (le chômage, la fracture sociale, la laïcité, la discrimination positive, l'immigration, la construction européenne, l'insécurité, l'ordre public, la justice) se sont imposés pour devenir les prémices de solutions suffisantes et nécessaires aux faits et aux états sociaux qui posent aux électeurs un problème d'existence. [...]
[...] Le premier axe est celui du système politique. Il rattache l'action collective et la mobilisation compris les manifestations de violence et la révolution) au processus politique global de lutte pour le pouvoir. Ce processus est constitué par des luttes multiples qui opposent des groupes qui, compte tenu de leurs positions privilégiées, accèdent facilement aux ressources dont disposent le gouvernement et son appareil de coercition, et des groupes challengers qui veulent accéder au pouvoir. Le second niveau se rapporte à la structure interne du groupe mobilisateur. [...]
[...] Marx, Le Dix-huit Brumaire de Louis Bonaparte) et les masses populaires haïtiennes. Oberschall voit dans la passivité de la paysannerie dans de nombreux pays d'Amérique latine l'effet de ces mêmes facteurs structurels. Les types D et F sont particulièrement favorables à l'émergence et à la constance de l'action collective contestataire intense. Les membres de ces groupes sont portés à être solidaires de leurs leaders dont ils partagent les croyances, les convictions et les idéologies. Cette communauté de croyances permet la diffusion de la signification politique qui est prêtée à l'action collective (manifestations, émeutes, défilés, réunions, spectacles, rassemblements, etc.) par les leaders internes au groupe. [...]
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