Nous allons aborder la question de l'influence du pouvoir politique sur les formes urbaines de différentes façons tout d'abord on s'intéressera à la question de la rupture politique et de son rôle dans le développement urbain en évoquant les travaux de Samuel Fettah et de Jean-Jacques Jordi ensuite à travers les conflits entre pouvoir central et pouvoirs locaux pour le contrôle du développement urbain, question qu'a traitée Ivan Kharabali et Jacques Daligaux Ce thème est également présent, sur le mode du conflit et de la négociation ou du partage des rôles entre pouvoir central et pouvoirs locaux dans les analyses sur la Politique de la Ville menées par Alain Hayon et Brigitte Bertoncello (...)
[...] La relation conflictuelle est celle qui a vu s'opposer les riverains et la DDE. La commune, neutralisée par l'ambiguïté et la dualité de sa position, n'en a pas moins tenté de jouer un rôle de médiation entre les protagonistes. Parmi les conclusions que tire René Borure, il en est deux qui intéressent plus particulièrement le thème de l'étude. En premier lieu, la DDE a su développer sur le moyen terme, face aux blocages possibles du projet et aux oppositions suscitées, une stratégie visant à s'approprier les compétences architecturales et la culture urbaine dont elle a perçu le caractère désormais essentiel et qui lui faisait défaut, étant ancrée dans une culture routière traditionnelle, essentiellement technique et normative. [...]
[...] Borure l'a également analysée dans deux autres villes méditerranéennes françaises, l'avenue Pierre Mendès-France à Montpellier et le boulevard Salvador Allende à Nîmes. Comme la L2 ces projets consistent chacun dans le traitement d'une voirie urbaine rapide en périphérie et sont singularisés tous trois par l'existence d'un projet urbain dû à des concepteurs extérieurs à l'ingénierie routière (R. Borure, 1997). Ces différents exemples ont donc comme point de départ des projets d'aménagements urbains, souvent de grande ampleur, initiés par les pouvoirs publics. [...]
[...] Même en si peu de temps, le changement de l'espace urbain aura été décisif en particulier dans ses effets. Ces ruptures politiques provoquent-elles un changement dans l'évolution des villes ou bien s'inscrivent-elles dans la poursuite de phénomènes de longue durée ? Par exemple, pour le cas italien, les mutations observées sont-elles le fruit de l'unification ou bien le résultat d'un long processus amorcé bien avant cette rupture ? Dans ce cas, l'unification joue-t-elle une fonction d'accélérateur des mutations? A propos de l'Italie, Samuel Fettah montre les différences d'appréciation perceptibles dans l'histoire italienne. [...]
[...] Emanation du Ministère de l'Équipement, cette technostructure très puissante, parfois apparentée à un Etat dans l'État est à la fois maître d'ouvrage et maître d'œuvre du projet. Le pouvoir local est plus composite. Il repose d'une part sur la commune, partenaire financier de l'État dans cette opération. Il procède d'autre part du pouvoir associatif initié par les riverains Comité de défense des Marseillais contre les nuisances de la L2 dressés contre ce projet et soutenus par les élus locaux de tout bord. [...]
[...] De 1830 à 1930, les occupants français transforment Alger en une ville européenne, une ville-phare, dotée de tous les caractères d'une capitale française hors de la Métropole. La ville doit son architecture à cette volonté politique. Au moment de la conquête, Alger représente aux yeux des Français toute l'Algérie, et la transformation du pays semble reposer sur la modernisation de la ville. Alger est dotée du siège du gouvernement général et de lieux du savoir culturel et intellectuel sur le modèle de Paris. [...]
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