Nous avons choisi ici d'aborder les concepts de pouvoirs et de légitimité sous l'angle de la question de la légitimation du pouvoir, des conditions de la légitimité d'un gouvernement et des possibles remises en cause de cette légitimation dans la sphère politique actuelle.
C'est ainsi qu'après avoir explicité ce que recouvrent les termes de pouvoir et de légitimité nous nous interrogerons sur les modalités d'exercices d'un gouvernement légitime pour enfin analyser les possibles remises en causes actuelles de la légitimité politique...
[...] Les principes de légitimité varient selon les civilisations, les sociétés et les idéologies. Dans tous les cas, la doctrine de légitimité, qui assure le soutien des autorités publiques par la plupart des membres importants d'une communauté politique se réfère à des valeurs fondamentales, à ce qui est sacré pour une culture déterminée. Il peut même dans certains cas presque disparaître, les institutions en vigueur paraissant, du seul fait de leur existence, commander le respect des assujettis. Au contraire, dans certaines périodes troublées, le problème de la légitimité se pose d'une manière aiguë: l'autorité se trouvant discutée, il est nécessaire de lui chercher une raison d'être. [...]
[...] Le pouvoir politique est, dans l'Etat Moderne, la force de domination qui impose son autorité à la violence légale. La violence serait ainsi un acte légitime du pouvoir. Max Weber[1] cite 3 types différents de légitimité qui imposent chacun un type particulier de domination, c'est à dire de pouvoir : - La légitimité traditionnelle correspond à des modèles anciens de pouvoir. C'est, par exemple, la légitimité monarchique où l'on accorde le pouvoir à celui qui le détient depuis plusieurs générations de père en fils. [...]
[...] La légitimité dans l'exercice du pouvoir Légalité, autorité et légitimité du pouvoir "Un pouvoir est légitime lorsque la plupart des individus le considèrent comme légitime." L'accent est donc mis sur l'acceptation par le Peuple du pouvoir. La légitimité existe lorsque le Peuple accepte le pouvoir et obéit à ses titulaires. La notion de légitimité apparaît très complexe en raison de la diversité des termes qu'elle recouvre. Généralement, pour définir la légitimité, on essaie de l'opposer à la légalité, et de la distinguer de celle-ci. La légalité peut se définir comme la conformité à un ordre juridique, constitutionnel ou législatif, préétabli. [...]
[...] Le danger, c'est qu'on est toujours renvoyé à cette idée selon laquelle la légitimité reposerait sur la durée. Or, certains régimes autoritaires se maintiennent pendant de longues décennies et prétendent alors avoir trouvé de l'adhésion passive des citoyens une certaine légitimité. On se heurte ici à l'opposition entre gouvernement de fait et gouvernement de droit. Ce dernier respecte des règles juridiques pré- établies, en particulier une Constitution, qui déterminent ses prérogatives. Un gouvernement de fait correspond plutôt à un régime politique qui va s'auto-proclamer sans procéder de véritable légitimité. [...]
[...] C'est une situation dans laquelle aucune information explicite n'a été faite par un citoyen quant à son attachement à l'Etat, mais son attitude va témoigner de cette adhésion. Parmi les éléments caractéristiques de l'adhésion passive, figure notamment la participation à un vote, le paiement d'impôts, ou l'accomplissement d'un service militaire. Le pouvoir peut il être légal et illégitime ? Comme nous venons de le voir, la difficulté avec l'adhésion passive, c'est qu'elle résulte parfois d'un silence, ou d'une absence de rébellion. [...]
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