Lorsque l'on parle d'extrême droite en Flandre, on se réfère avant tout au Vlaams Blok. Ce parti a connu au début des années 90 une poussée électorale inédite en Flandre. Afin de bien analyser un partis d'extrême droite, il convient de revenir à sa source, autrement dit observer son enracinement pour montrer que le succès d'une telle organisation est progressif. C'est ce que nous tenterons de faire dans un premier temps, avant de nous intéresser à la poussée électorale en tant que telle. Nous nous pencherons enfin sur les réactions politiques et sociales liées à ce phénomène.
[...] La poussée du Vlaams Blok Lorsque l'on parle d'extrême droite en Flandre, on se réfère avant tout au Vlaams Blok. Ce parti a connu au début des années 90 une poussée électorale inédite en Flandre. Afin de bien analyser un parti d'extrême droite, il convient de revenir à sa source, autrement dit observer son enracinement pour montrer que le succès d'une telle organisation est progressif. C'est ce que nous tenterons de faire dans un premier temps, avant de nous intéresser à la poussée électorale en tant que telle. [...]
[...] Ce n'est qu'en 1954 qu'un parti national flamand vit le jour : la VU. L'ultra nationalisme de droite ne disparut cependant pas complètement mais somnola Il n'occupa qu'une place marginale jusque dans les années 80. Cela se fit de manière très progressive et discrète. En 1951 fut fondée une ligue d'extrême droite qui donna naissance dans les années 60/70 à un réseau d'organisations militantes. Le Vlaams Blok ne surgit pas du néant mais s'appuya sur un réseau préexistant et actif dans la fraction radicale du Mouvement Flamand. [...]
[...] Cela suscita un profond ressentiment au sein du Mouvement flamand. Dès lors, un sénateur VU créa son propre parti, le VVP et Karel Dillen créa lui le VNP. En 1978, ces deux partis formèrent un cartel électoral sous le nom de Vlaams Blok avant de fusionner officiellement quelque temps plus tard en adoptant le programme ultra nationaliste du VNP. Afin d'analyser la poussée électorale du Vlaams Blok en Flandre ; il convient d'observer la structure de cette organisation partisane qui peut également expliquer son relatif succès. [...]
[...] Le Vlaams Blok ne se présente qu'en Flandre. Nous donnerons donc le pourcentage de son électorat par rapport au groupe total d'électeur néerlandophone. La base électorale du Vlaams Blok entre 1978 et 1985 était assez stable mais limitée environ). Après 1987, le pourcentage des électeurs du Vlaams Blok commence à augmenter fortement. Fin 1991, il réalise sa percée historique : 10,3% soit à peu près habitants du collège électoral néerlandophone. Le nombre d'élus du Vlaams Blok à la chambre des représentants est ainsi multiplié par 6. [...]
[...] Le combat politique se fit acharné à certains moments. En 1992, le programme Vlaams Blok plaidant pour l'introduction de mesures discriminatoires envers les étrangers non européens fut publiquement condamné dans l'hémicycle du Conseil flamand. La Sûreté de l'Etat belge considère en outre le Vlaams Blok comme une organisation subversive, ce qui l'autorise à exercer une surveillance policière sur le parti et ses cadres. La classe politique s'est également mobilisée pour sensibiliser la population face à la montée du racisme en Flandre et la condamnation par la cour de cassation de l'organisation partisane montre bien comment les dirigeants flamands ont pu tenter de répondre à la poussée du Vlaams Blok. [...]
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