2009, Madagascar, Andry Rajoelina, néocolonialisme, Françafrique, colonies africaines
Selon Ketakandriana Rafitoson, « l'histoire de Madagascar est parsemée de crises politiques, accompagnées de crises sociales et économiques qui ont mis à mal la construction de l'État et compromis l'institution d'un système démocratique » (Rafitoson, 2014). Ainsi, suivant ce propos, nous allons tâcher dans ce présent travail de comprendre plus particulièrement la crise politique et sociale qui a permis l'arrivée au pouvoir d'Andry Rajoelina, alors maire de la capitale d'Antananarivo, le 21 mars 2009, au détriment du président en exercice depuis 2002 à savoir Marc Ravalomanana et du rôle ambigu tenu par l'ancienne puissance coloniale qu'est la France.
[...] « Les crises malgaches vues par la conférence épiscopale de Madagascar. Étude des communiqués publiés de 1889 à 2014 », Afrique contemporaine, vol no pp. 69-92. Rajaonah, Faranirina V. « Les imaginaires de l'étranger. Dans la crise malgache », Politique africaine, vol no pp. 152-170. [...]
[...] Jean-Marc Châtaigner, ancien ambassadeur de France à Madagascar abonde en ce sens. Pour lui, « le déroulement de la crise malgache de 2008-2013 met donc en évidence, tout comme l'avait déjà montré celle de 2002, l'existence d'une vraie crise structurelle de la gouvernance politique et sociale de Madagascar » (Chataignier 2014). Enfin, il est nécessaire de comprendre qu'une crise, reste avant tout, comme l'ont montré Bernard Husson et Claire Pirotte, marquée par des déterminants communs qu'il nous paraît important de rappeler afin d'améliorer notre compréhension des évènements de 2009. [...]
[...] Dès lors, afin de mieux comprendre le rôle de la France dans la crise malgache de 2009, nous devons nous pencher de manière plus approfondie sur les relations importantes qui persistent entre la France et Madagascar. B. La relation France-Madagascar à travers la crise de 2009 : un neo-colonialisme ou la conséquence de l'État postcolonial ? Selon Jean-Marc Châtaignier, « « la crise de 2008-2013 prend ses racines dans les difficultés de construction de la nation malgache » (Châtaignier 2014). [...]
[...] Selon lui, « Marc Ravalomanana, en particulier, a très tôt accusé l'ancienne puissance coloniale de « soutenir » son rival Andry Rajoelina. Cette thèse, partagée par ses partisans, mais aussi par d'autres acteurs, et largement reprise et amplifiée dans les médias et réseaux sociaux, ne repose cependant sur aucune donnée vérifiable. Il apparaît en revanche de façon évidente que la France a été longtemps plus que bienveillante à l'égard du « putschiste », contribuant ainsi à l'exceptionnelle durée du régime de transition » (Rakotomalala, 2014). [...]
[...] Sitographie Afrik.Com : https://www.afrik.com/iles-eparses-un-contentieux-vieux-de-40-ans-entre-la-france-et-madagascar, consulté le 24 juin 2019 France Diplomatie : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/madagascar/relations-bilaterales/, consulté le 24 juin 2019 Francophonie : https://www.francophonie.org/Madagascar.html, consulté le 24 juin 2019 L'Express : https://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/plus-de-30-morts-a-la-suite-d-emeutes-a-madagascar_736649.html, consulté le 22 juin 2019. [...]
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