Ce travail a pour objet d'analyser la position des Etats-Unis et de l'Europe vis à vis de la Convention pour la promotion de la diversité culturelle.
Les Etats–Unis sont contre l'adoption d'une convention en matière culturelle. Ils sont partisans d'une libéralisation du marché de la culture.
L'Europe adopte la position inverse et est « pour » un interventionnisme étatique.
Chacun des deux camps a usé d'arguments et de stratégies divers afin de faire valoir son point de vue.
Finalement, la Convention a été adoptée le 20 octobre 2005.
La victoire du camp européen en faveur d'une réglementation en matière culturelle a été ainsi été consacrée.
Cette victoire entérine le point de vue qui fait de la diversité culturelle l'un des enjeux de l'époque actuelle. Elle serait garante, entre autre, de la paix dans le monde. Cette dernière est une problématique qui garde tout son actualité surtout dans un monde marqué par le 11 septembre 2001.
De plus, cette Convention permettrait de redonner un second souffle à l'UNESCO, institution conçue à l'origine pour le maintient de la paix, et d'aller à « […] contre-pied de la thèse de Samuel Huntington sur l'inéluctabilité du « choc des cultures et des civilisations ». »
Le sujet traité est d'actualité. La principale source bibliographique était les quotidiens, mensuels dont certains consultés sur internet. Je me suis également inspirée de travaux réalisés sur le sujet par des pays hors de l'Union Européenne comme le Canada. Les ouvrages traitant précisément du sujet furent plus difficiles à trouver.
Je me suis référée directement aux déclarations de Beyrouth (2002), de Moncton (1999), de Cotonou (2001) et à la déclaration universelle de l'Unesco sur la diversité culturelle (2003).
Mais globalement, l'information fut abondante et diversifiée. Ce fut d'ailleurs la principale difficulté qui consistait à structurer en un travail d'une quinzaine de pages une information très large.
Un regret à exprimer, serait celui de ne pas avoir trouvé plus de sources sur le camp opposé à la Convention dans les journaux européens et francophones. J'ai tenté de combler cette lacune en essayant de comprendre les fondements de la géopolitique américaine.
Ainsi, dans le cadre du présent travail, les positions des Etats-Unis et de l'Europe seront analysées, dans un premier temps par l'examen des origines de la convention et dans un second temps par la compréhension des principaux apports de la Convention pour la politique culturelle et des effets de son adoption par l'UNESCO. Il est important de préciser que ce n'est pas la Convention en elle-même qui sera traitée mais bien les positions des différentes parties à son égard.
[...] Une autre technique, d'après Jean Musitelli, employée par les Américains, est de contourner l'OMC ou la future convention de l'UNESCO par la multiplication d'accords bilatéraux de nouvelles générations. L'éventail des moyens employés pour libéraliser au maximum les services est assez large. Cela peut aller de la diminution des droits de douane sur certains produits que les pays souhaitent exporter, en passant par un travail de lobbying intensif comme au Burkina Faso ou au Bénin. Ou encore, par la création de salles de cinéma comme au Vietnam et dans certains pays de l'Est et les inaugurer par une vedette hollywoodienne. [...]
[...] Son objectif est de tuer la guerre à la racine et de construire la paix. Pourtant, elle serait devenue progressivement [ ] une simple machine bureaucratique réduite à mouliner textes et rapports à longueur de journée, dans une permanente recherche de consensus. En 1984, les Etats-Unis se retirent de l'institution, suivie en 1985 du Royaume-Uni et de Singapour. L'institution manquerait ainsi de poids au niveau politique et souffrirait d'un manque de moyens financiers. Ce triple retrait réduit [ ] ainsi de le budget de fonctionnement de l'organisation. [...]
[...] Nabil Ayouch rétorque, par ailleurs, que les producteurs marocains rencontraient toujours dans la pratique beaucoup de difficultés à exporter aux États-Unis car leurs produits ne répondent pas aux normes et aux critères. Selon Jean Musitelli[19], après avoir pris en pitié le projet de convention, les Américains ont été obligés de prendre le projet au sérieux surtout lorsqu'ils ont vu qu'il récoltait un soutien de plus en plus solide. Dès lors, ils décident de présenter des [ ] commentaires généraux et des amendements à l'avant projet de convention, en cherchant notamment à diluer le texte pour le vider de sa substance. Ils n'obtiennent toutefois pas gain de cause. [...]
[...] La position des Etats-Unis et de l'Europe vis-à-vis de la convention de l'UNESCO pour la préservation des identités culturelles Table des matières Introduction Les origines de la convention 1. les biens culturels : une marchandise à part ou une marchandise comme une autre 2. la France, les pays francophones et l'Union Européenne 3. des enjeux concrets 4. les États-Unis où les partisans du libre-échange en matière culturelle II) Les apports de la Convention à L'UNESCO 2.1 Une Convention efficace 2.2 Un second souffle à l'UNESCO Conclusion Bibliographie Liste des abréviations Introduction Ce travail a pour objet d'analyser la position des Etats-Unis et de l'Europe vis à vis de la Convention pour la promotion de la diversité culturelle. [...]
[...] A l'inverse, la position représentée par les Etats-Unis entend imposer une logique essentiellement marchande des biens culturels. Il ne s'agit dès lors pas d'adopter une politique particulière à leur égard. Les Etats-Unis s'opposent ainsi au protectionnisme étatique en matière culturelle. Il est vrai que par ailleurs, des enjeux économiques concrets sont en cause. L'Europe, en particulier la France, détient à son avantage le privilège d'une certaine renommée culturelle mondiale grâce aux technologies actuelles. Cependant, celle-ci est largement écrasée par les Etats-Unis en ce qui concerne, entre autre, les domaines de l'audiovisuel, du cinéma et du livre. [...]
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