Dans les démocraties occidentales la présence de mouvements populistes importants semble être un indicateur de fièvre du corps social et politique, qui appelle à la remise en cause du système quand celui-ci est malade.
Le populisme est en quelque sorte une sonnette d'alarme à l'usage de la démocratie qui se voit révéler ses faiblesses juste à temps pour les combler.
Dès lors il apparaît légitime de se demander si le populisme en tant que reflet de la crise démocratique n'est que transitoire ou s'il est au contraire irréversible ?
Dans un premier temps il sera intéressant de voir en quoi le populisme est le symptôme d'une démocratie malade (I), puis de se demander si la résurgence du populisme est un phénomène passager (II) .
[...] Celui a promis de faire tout ce qui serait en son pouvoir pour augmenter le niveau de vie de ses compatriotes a mené dés son accession au pouvoir une politique de nationalisation de toutes les entreprises d'exploitation des ressources naturelles, souvent gérées par des firmes américaines, restant dans la lignée des autres chefs d'Etat dit populistes qui sont ouvertement anti-américain répondant ainsi aux demandes du peuple Les pays du nord Ce phénomène se retrouve également en Europe Centrale et Orientale mais sous une autre forme. Les populistes ont accédé au pouvoir ces dernières années à cause d'une crise identitaire de la population. [...]
[...] On prône donc la démocratie directe. -la volonté d'avoir tout et tout de suite : tout doit se passer très rapidement or la démocratie a mis du temps à se construire. La tentative de typologie de M.Canovan Selon P.A. Taguieff, dans L'illusion du populisme, c'est à M.Canovan que l'on doit la plus intéressante tentative de clarification du concept flou de populisme à travers une classification générale qu'elle a établie en 1981 dans Populism. Cette suggestive typologie est tout d'abord fondée sur une distinction entre deux grandes catégories : le populisme agraire et le populisme politique. [...]
[...] Dans ce sens le populisme avec ses leaders charismatiques ne fait que traduire de manière excessive un mouvement à l'œuvre dans l'ensemble des démocraties représentatives. Une dernière tendance marquante est la médiatisation de la vie politique. Les médias se substituent aux partis comme instrument de mobilisation de l'opinion mais aussi de sélection du personnel politique. Selon P-A Taguieff c'est l'essor du télépopulisme Les hommes politiques font appel à des experts en communication. La production des programmes politiques dépend uniquement des sondages et des enquêtes d'opinion et leur contenu devient de plus en plus simpliste. [...]
[...] Il apparaît, selon les études sur le sujet, que le populisme soit un phénomène contextuel, ce qui limite le danger. Mais l'exemple du Front National, installé confortablement dans la vie politique française, démontre que le danger ne peut être écarté. Pour rendre ce danger moins menaçant, des solutions institutionnelles existent. Des hommes politiques issus de partis politiques traditionnels utilisent, lorsque les circonstances semblent l'exiger, un discours populiste, démagogue concurrençant les partis véritablement populistes, en empiétant sur leurs domaines. Le populisme est un symptôme qui dévoile la maladie démocratique. [...]
[...] Mais en opposant élite et peuple le populisme crée ou aggrave la rupture du contrat social. - De plus les désillusions de l'électorat envers les partis traditionnels ont favorisé l'essor de nouveaux partis dont les populistes. La pluralité des partis politiques censée refléter l'ensemble de la société est vidée de son sens par le discours antiélitiste. La massification des partis répond plus aux besoins de défendre une cause personnelle qu'elle ne découle d'une volonté de mieux représenter le peuple nation. Les partis populistes se placent en rupture des partis traditionnels ou conventionnels. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture