L'Amérique latine est revenue sur le devant de la scène internationale en 2006. Rarement les années auparavant le continent sud américain avait fait tant parler de lui. Les médias ont consacré beaucoup plus de place à l'analyse de l'évolution de cette partie du monde. Comment expliquer cet intérêt tout particulier pour l'Amérique latine en 2006 ?
Tout d'abord, le taux de croissance positif, supérieur à 4%, relevé pendant quatre années de suite a suscité diverses analyses et commentaires. La place majeure du Brésil mais aussi de l'Argentine redessine les grandes puissances mondiales sur la scène géopolitique.
De plus, les multiples élections qui se sont succédées en 2006, onze pour être précis, ont permis aux médias de consacrer toujours plus de place aux évolutions politiques de l'Amérique latine. Et, fait nouveau, ces élections ont vu réélire des présidents sortants dans la plupart des cas (Alvaro Uribe en Colombie, Luiz Ignacio Lula da Silva au Brésil, Hugo Chavez au Venezuela) ou a permis le retour au pouvoir de certains, absents depuis plus de dix ans (Alan Garcia au Pérou, Daniel Ortega au Nicaragua et Oscar Arias au Costa Rica). Les quelques nouveaux venus ont également suscité de vives réactions sur la scène internationale comme l'arrivée de Michelle Bachelet au Chili et celle d'Evo Morales en Bolivie.
Enfin, et c'est ce qui retiendra particulièrement notre attention ici, la montée de la gauche radicale suscite de nombreuses polémiques. Comment appréhender le populisme en Amérique latine ? Doit-on en avoir peur ? Quelles réactions internationales cela engendre-t-il ?
[...] Par sa tournée de trois jours en Amérique latine, l'ennemi de Bush a cherché à s'assurer un soutien. Accueilli à bras ouverts par Hugo Chavez, les deux présidents se sont clairement affichés comme luttant pour le même combat. Dans un article publié dans Le Monde8, la bonne entente entre les deux dirigeants a été scellée autour de leur opposition commune de l'impérialisme américain. Nos deux peuples ont des intérêts communs, des ennemis communs et des défis communs a précisé le président iranien, qualifié de champion du combat contre l'impérialisme par Hugo Chavez. [...]
[...] Le Mexique est la plus forte économie d'Amérique centrale. Nicaragua : Daniel Ortega ans, a été démocratiquement réélu la tête de ce pays. Il a remporté les élections dès le premier tour. Cette élection va à l'encontre des visées des Etats-unis, qui soutenaient fortement son adversaire de droite, le libéral Eduardo Montealegre. La croissance est assez bonne : mais a connu un difficile décollage, avec l'ancien président, Enrique Bolanos, qui n'avait pas de majorité au gouvernement. La situation de ce pays est à suivre attentivement avec les changements que compte mettre en œuvre le nouveau gouvernant, notamment une grande politique sociale. [...]
[...] De concept scientifiquement douteux et d'application limitée, le populisme est passé en étiquette péjorative. Aujourd'hui, le populisme est devenu une critique de la mondialisation, comme il en existe plusieurs : - La critique de la rue : altermondialisme, reconnaissance des minorités, des Droits de l'Homme Les ONG, issues de la société civile transnationale, institutionnalise cette critique de la rue. - La critique de l'intérieur : nouvelles formes de gouvernements, prises de positions critiques dans des organisations internationales. - La critique de gauche : plus intellectuelle, elle fait référence à des figures de proue contre la mondialisation, telles que Bourdieu ou Marx. [...]
[...] Il est le huitième chef de l'état en dix ans. Fervent détracteur du néolibéralisme ce catholique pratiquant croit aux vertus du nationalisme économique pour payer la dette sociale du pays. Guyana : Sévèrement affecté en 2005 par des très grosses inondations, le pays a retrouvé le chemin de la croissance. Bharrat Jagdeo dirige l'un des pays les plus pauvres de la région, où 20% du PIB est le résultat du narcotrafic. Son parti progressiste populaire (PPP) est essentiellement par les 55% de la population d'origine africaine. [...]
[...] A quelques exceptions près, l'Amérique latine s'est retrouvée unie contre la guerre en Irak. Les seuls pays qui ont rallié les USA (la Colombie, le Costa Rica, la République dominicaine, le Salvador, le Honduras et le Nicaragua) dépendaient entièrement de l'aide financière et du marché états-unien. Au fil du temps, cette coalition s'est répétée notamment lors de l'assermentation de Néstor Kirchner comme nouveau président de l'Argentine, le 25 mai 2006. Un mini sommet fut alors organisé et permit à tous les dirigeants sud américains de se retrouver. [...]
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