La polyarchie est un concept de gouvernance inventé par R.Dahl.
Selon le Dictionnaire de la science politique : R. Dahl observe « des sociétés pluralistes dirigées par des élites multiples et concurrentielles qui négocient entre elles lors du processus de décision. Ce pluralisme implique l'existence préalable d'un fort pluralisme social, de nombreuses organisations bénéficiant d'une grande autonomie, leur composition favorisant aussi la formation de dirigeants rivaux mais également associés car solidaires les uns et les autres du système tout entier. Ces dirigeants ne forment pas un groupe clos, dans la mesure où d'autres leaders peuvent surgir de chacune des ces organisations. Pour Dahl « dans cette meilleur approximation de la démocratie », « les citoyens ordinaires contrôlent leurs leaders immédiats et sont contrôlés par eux. Ces leaders contrôlent à leur tour d'autres leaders et sont aussi contrôlés par eux. On a une société avec un ensemble de relations réciproques permettant de contrôler la politique gouvernementale. »
R.Dahl, professeur émérite à Yale où il a enseigné dès 1946, est l'une des grandes figures de la science politique.
Il est connu pour son étude sur l'exercice du pouvoir dans la ville de New Haven (Connecticut-Etats-Unis), qu'il publie en 1961 dans son ouvrage Who gouverns ? Democracy and power in an American city (Qui gouverne? Démocratie et pouvoir dans une ville américaine) et pour l'invention à ce propos du concept de polyarchie.
[...] Suleiman parle de la fin de la bureaucratie non politisée. En effet, il semble logique que les gouvernements souhaitent avoir une bureaucratie loyale et réactive afin de mener leur politique comme ils l'entendent et d'être efficaces. On en est alors venu à politiser la bureaucratie dans un souci de réactivité mais cela n'est pas sans conséquences pour l'ordre démocratique à commencer par la notion de neutralité attachée à l'action du haut fonctionnaire étant ainsi bafouée. Ce qui est bon pour le gouvernement ne l'est donc pas forcément pour la Démocratie. [...]
[...] Ces groupes de veto sont des groupes de pression, d'intérêt s'étant substitués à une hiérarchie unique couronnée par une classe dirigeante. De plus, les membres et dirigeants de ces groupes de veto sont pour la plupart issus de la classe moyenne. On assiste donc depuis un demi-siècle à une dispersion du pouvoir Les décisions politiques sont donc pour Riesman le résultat d'un rapport de forces momentané entre divers groupes de pression. Schwartzenberg continue sa présentation des théories pluralistes en évoquant J.K.Galbraith selon qui la concentration économique croissante donne naissance à des monopoles. [...]
[...] Son étude son présentera en deux sections. La première traitant des différentes théories existant sur les élites : élitiste, pluraliste et marxiste. Dans la seconde section il tente d'appréhender la pertinence de ces théories en utilisant des données plus sociologiques et en prenant en compte des critères sociaux et psychologiques. COENEN-HUTHER, Jacques, Sociologie des élites, Cursus, Paris, Armand Colin L'auteur nous livre une approche sociologique des élites en partant de la question classique élite ou élites ? pour en arriver à un essai de typologie entre les différents thèses proposées par certains politologues dont Poulantzas, Miliband, Mills, Pareto, Mosca, Aron, Dhal tout en démontrant que l'élite est bien une classe dirigeante pluraliste ayant une grande influence. [...]
[...] La polyarchie INTRODUCTION La polyarchie est un concept de gouvernance inventé par R. Dahl. Selon le Dictionnaire de la science politique : R. Dahl observe des sociétés pluralistes dirigées par des élites multiples et concurrentielles qui négocient entre elles lors du processus de décision. Ce pluralisme implique l'existence préalable d'un fort pluralisme social, de nombreuses organisations bénéficiant d'une grande autonomie, leur composition favorisant aussi la formation de dirigeants rivaux mais également associés car solidaires les uns et les autres du système tout entier. [...]
[...] Pour finir, la vision de C.W.Mills fut qualifiée d'approche institutionnelle. Mills parle en effet de modèle homogène de l'élite ou d'unicité du pouvoir de l'élite dirigeante du à une circulation horizontale entre les mondes des affaires, militaire et le personnel politique. Cette situation s'explique par la faiblesse de l'Etat et du personnel administratif ; l'exemple type en étant les Etats-Unis. Selon Mills, le pays est gouverné par un groupe de dirigeants composé de trois grandes hiérarchies institutionnelles c'est-à-dire l'institution politique avec les membres du directoire politique l'institution économique avec les richesses de l'entreprise et l'institution militaire avec les seigneurs de la guerre Il appelle ce groupe de dirigeants prenant les véritables décisions le triangle du pouvoir Pour lui, la réalité se situe entre deux pôles qui sont d'un côté la critique marxiste qui voit dans l'Etat le reflet d'une classe dirigeante unique et omnipotente et d'un autre côté, le point de vue libéral, pluraliste qui nie a priori l'existence d'une classe dirigeante en soulignant que les intérêts sont divers et que les décisions reflètent mécaniquement des compromis. [...]
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